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Mazarinade n° B_15_41

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P. D. B. D. P. [signé] [1652], HARANGVE EN PROVERBES, FAITE A LA REINE, Par vn notable Bourgeois de la Ville Royale de Pontoise, deux iours auant le depart de Mazarin. Pour obliger cette Princesse à consentir à son esloignement, par les raisons cy-apres deduites. , françaisRéférence RIM : M0_1562. Cote locale : B_15_41.


affamez. Pour ce qui est du pauure peuple, c’est
la plus grande pitié du monde, il l’a mis à la
pille au verjus, la rendu plus nud que la main,
& ne luy a rien laissé que ce qu’on n’a pû luy
emporter, il n’a pas mesmes épargné Messieurs
les Offciers de longue & de courte robe, ausquels
il en a cousté pinte & fagot, & qu’il a forcez
d’esclairer au liure, & de cracher au bassin
comme les autres, Il n’a pas esté iusqu’à la Noblesse
à laquelle il n’ait tiré quelque plume de
l’aisle & donné quelque coup de bec, mais comme
il craignoit les estincelles volantes de leurs
espées, il n’a pas ose frapper si fort sur cette enclume,
dont le son luy causoit quelque terreur
pannique. Il pensoit bien aussi tirer son quod
iustum de Messieurs du Parlement, & leur faire
payer la folle enchere & les pots cassez, comme
à tous les autres, mais au Diable zot, à qui vendoit-il
ses coquilles, à qui reuenoit du Mont
sainct Michel, il auoit affaire à des gens qui en
ont plus oublié qu’il n’en sçaura iamais, qui ont
plus de sens au bout du doigt qu’il n’en a par
tout le corps, & qui luy apprendroient sa leçon
d’icy à mille ans : Il connut bien-tost qu’à beau
jeu beau retour, que qui compte sans son hoste
compte deux fois, qu’il ne se faut ioüer a plus
grand que soy, que ces Messieurs auoient du