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Mazarinade n° B_15_32

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Anonyme [1652], DE LA NATVRE ET QVALITÉ DV PARLEMENT DE PARIS, ET Qu’il ne peut estre interdit ny transferé hors de la Capitale du Royaume, pour quelque cause ny pretexte que ce soit. , françaisRéférence RIM : M0_857. Cote locale : B_15_32.


son Empire, puis qu’il n’y a ny puissance ny authorité legitime que
des Loix.
 
Bodin discourant du pouuoir de nos Rois, & monstrant
comme il doit estre temperé & borné pour estre iuste & equitable,
dit en sa Republique liure 4. chap. 6. Qu’il n’y a chose
qui ait plus destruit de Republiques, que de despoüiller le Senat & les
Magistrats de leur puissance ordinaire & legitime, pour attribuer tout
à ceux qui ont la Souueraineté ; Car d’autant que la puissance Souueraine
est moindre, d’autant elle est plus assurée, estant tres-certain
que l’Estat ne peut faillir de prosperer, quand le Souuerain retient les
poincts qui concernent sa Majesté, que le Senat garde son authorité,
que les Magistrats exercent leur puissance, & que la Iustice a son cours
ordinaire, autrement si ceux-là qui ont la Souueraineté veulent entreprendre
sur la charge du Senat & des Magistrats, ils sont en danger
de perdre la leur. Et ceux-là s’abusent bien qui peusent rehausser la
puissance du Souuerain, quand ils luy monstrent ses griffes, & qu’ils
luy font entendre que son vouloir, sa mine, son regard, doit estre comme
vn Edict, vn Arrest, vne Loy, afin qu’il n’y ait personne de ses
sujets qui entreprenne aucune connoissance qui ne soit par luy renuersée
ou changée, comme faisoit le Tyran Caligula, qui ne vouloit pas
mesme que les Iurisconsultes donnassent leur aduis, quand il dit ; Faciam,
vt nihil respondeant, nisi, Eccum, idest, æquum.
Messire Claude Seyssel Euesque de Marseille, & Ambassadeur
à Rome pour le Roy Louis XII. & François I.
son successeur, dans son traitté de la grande Monarchie de
France, qu’il desdie & presente à ce dernier, auec protestation
dans son Epistre liminaire, qui est le prologue au Lecteur,
Qu’il n’escrit rien qu’il ne puisse prouuer par raison politique,
par authoritez approuuées, & par exemples d’Histoires authentiques ;
dit en la premiere partie de ce Liure approuué & recherché
de tous les bons Magistrats, chap. 10. Que les Parlemens
de France ont esté principalement instituez à cette fin de refrener
la Puissance absoluë dont voudroient vser les Rois. Et au chapitre
suiuant, apres auoir monstré que l’authorité & puissance du
Roy est reglée & refrenée en France par trois freins, qui sont
la Religion, la Iustice & la Police ; parlant du dernier, il dit ;