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Mazarinade n° B_15_32

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Anonyme [1652], DE LA NATVRE ET QVALITÉ DV PARLEMENT DE PARIS, ET Qu’il ne peut estre interdit ny transferé hors de la Capitale du Royaume, pour quelque cause ny pretexte que ce soit. , françaisRéférence RIM : M0_857. Cote locale : B_15_32.


par nostre Edict du mois de Decembre dernier ; Et à cette fin nous auons
reuoqué & reuoquons ledit Edict de creation de douze Maistres des
Requestes ; Verifié nous y seant en nostre lict de Iustice, & iceux Officiers
auons supprimé & supprimons, sans qu’en consequence dudit
Edict il y puisse estre cy-apres pourueu. Voila comme on desaduouë
publiquement & solemnellement, ce qui se fait dans le
Cabinet des Partisans auec trop d’imprudence & de temerité,
& comme on louë par des actes eternels & authentiques,
ceux qu’on traittoit de belles gens, & de peu de consideration
en discours familiers. O jeune Roy ! quand serez-vous
mieux seruy, & plus fidellement conseillé.
 
Toute la France sçait, & se mocque que ce mesme Conseil
ayant interdit le Parlement de Bourdeaux en l’an 1650.
& que voulant en faire autant de celuy de Thoulouse, il en
demeura aussi sot, & aussi peu satisfait, que ses parchemins
bien seellés & mal executez ont esté peu reuerez & peu reconnus ;
Puis que ces patentes n’ont seruy qu’à faire voir
que ces Ministres interessez sont assez imprudens pour entreprendre
toutes sortes de choses, & assez lasches & assez
foibles pour n’en pouuoir executer aucune, qui est pecher
contre les maximes & les principes du mestier qu’ils font, &
dont ils s’acquittent si mal. Et pour monstrer que ie ne parle
ny par ignorance, ny par passion, il faut pour ma justification,
& la conuiction de ces dangereux Politiques, que ie rapporte
fidellement les propres termes des Remonstrances que le
Parlement de Bourdeaux fit au Roy, & à la Reyne Regente
le 3. Septembre 1650. imprimées chez Bessin à Paris 1650.
pag. 8. & 15. touchant cette interdiction pretenduë, Les voicy
sans desguisement quelconque.
Monsieur le Chancelier ayant accordée & seellée l’interdiction du
Parlement de Bourdeaux en l’an 1650. par l’ordre du Mazarin, duquel
il n’est que l’Officier & le Ministre ; il seella encore vne Declaration
en blanc au nom du Roy, dattée d’vn iour apres l’interdiction,
portant reuocation pour vne partie des Officiers du Parlement, qui fut
remplie par le Duc d’Espernon dans Bourdeaux mesme du nom de ceux
qui luy estoient le moins odieux. Cet Ouurage de diuer ses mains, escrit