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Mazarinade n° B_15_32

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Anonyme [1652], DE LA NATVRE ET QVALITÉ DV PARLEMENT DE PARIS, ET Qu’il ne peut estre interdit ny transferé hors de la Capitale du Royaume, pour quelque cause ny pretexte que ce soit. , françaisRéférence RIM : M0_857. Cote locale : B_15_32.


page 179. 180. de l’impression de Paris, in folio 1650. Qu’encore
que la reuolte des sujets force le Prince a en faire vn chastiment
exemplaire, si est-ce que la prudence l’oblige à dissimuler, & mesme à
leur donner la paix, lors qu’il y a sujet de craindre vn plus grand mal
d’vne nouuelle reuolte, dont les flammes s’vnissans auec celles de la premiere,
soient capables de mettre tout son Estat en combustion. Ce ne sera
point foiblesse de cœur, mais la necessité à qui les Dieux mesmes obeissent,
disoit vn ancien, qui le fera fleschir. Ce n’est pas vn deffaut de
craindre lors qu’il y en a sujet, mais grande prudence, & vne vertu sans
laquelle on ne peut joüir long-temps d’vne heureuse prosperité dans les
armes. Puis finissant cette reflexion il adjoûte ; Qu’vn Sage Ministre
(duquel il nous trace le portrait) doit bien plustost porter
son Maistre à s’accommoder dans ces occurrences, qu’à mettre l’Estat
dans vn peril eminent, en s’opiniastrant dans la resolution de chastier par
les armes des reuoltez qui sont sur le poinct d’auoir vn puissant secours,
auec lequel ils mettront en balance le succez de la guerre. Voila l’aduis
Chrestien de l’vn ou de l’autre de ces bons Peres Politiques.
 
Si l’infidele qui pour s’exempter de la foy qu’il doit à son
employ, dit qu’il ne faut pas qu’vn Ministre d’Estat soit esclaue
de ses paroles, auoit entretenu le traitté que le Roy fit auec le
Parlement & la Ville de Paris, à saint Germain en Laye, au
mois de Mars 1649. pour faire cesser des mouuemens beaucoup
moins dangereux que ceux que nous voyons, & dont il
est cause, il n’en faudroit point d’autres aujourd’huy, parce
que toutes choses seroient calmes, & que nous joüirions du
repos & de la tranquillité que sa mauuaise conduite, & son
gouuernement tyrannique nous desrobent & nous rauissent ;
C’est pourquoy, puis qu’il en faut vn second plus ferme & plus
cimenté, & que les peuples ne demandent que le retour du
Roy dedans sa Capitale, & les moyens de luy pouuoir rendre
leurs respects & leurs obeissances, il y a bien de la surprise &
bien de la malice de le tant differer, & de vouloir qu’il soit tel
que le Mazarin qui est la pierre d’achoppement le dressera, &
qu’il soit verifié par les faux freres du Parlemẽt de Paris qu’il
entretient à Pontoise expressément pour cela, comme ils ont