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Mazarinade n° B_15_32

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Anonyme [1652], DE LA NATVRE ET QVALITÉ DV PARLEMENT DE PARIS, ET Qu’il ne peut estre interdit ny transferé hors de la Capitale du Royaume, pour quelque cause ny pretexte que ce soit. , françaisRéférence RIM : M0_857. Cote locale : B_15_32.


destruise les Iuges qui luy ont fait son procez, & consentir
qu’il perde les peuples qui ne peuuent plus souffrir la violence
de son gouuernement ny les desordres & les bassesses qui
le suiuent & qui l’accompagnent. Si Tacite parlant de Felix
Procureur de Iudée, dit, hist. lib. 5. cap. 2. que ; Per omnem
scientiam & libidinem jus Regium seruili ingenio exercuit : Il n’y a
aujourd’huy plus de Crocheteurs, ny plus de Païsans qui ne
descouurent & qui ne publient, que iamais l’authorité
Royale ne fut plus auilie, & que iamais Ministre quelque
ignorant qu’il soit, ne l’a tant abaissée ny tant prostituée que
le mal-heureux banny qui seroit plus capable de gouuerner
des Saltin-bancques, ou quelque fameux Serrail, que non
pas vn grand Estat où les moindres Officiers en sçauent plus
que luy.
 
Ce ne sont point les Senateurs qui sont restez à Paris dedans
le lieu de leurs Majeurs, & dessus le Throsne immuable
de nos Rois, qu’il faut traitter d’interdits & de rebelles,
ce sont les sacrileges & les pariures qui ont faussé leur serment,
& renoncé à la grandeur de leurs Charges, qui meritent
qu’on les baptise de ces noms odieux & criminels, puisque
Dieu par la bouche de Salomon, deffend de suiure & de
s’attacher aux ennemis de l’Estat, & aux perturbateurs du
repos public, qu’il qualifie du nom de rebelles ; Fili mi, time
Dominum & Regem, nec cum rebellibus te commisceto ; Prouerb. cap.
24. vers. 21. 22. Rebelles en cet endroit estant expliqué par
tous les Interpretes les plus sçauans qui suiuent la version
Hebraïque, pour ceux qui violent les Loix fondamentales
de l’Estat, & les maximes anciennes de la Monarchie ; Rebelles,
hic Hebraïcè dicuntur, Mutantes, nempe leges & statum Regni.
Ceux qui pretendent faire vn Parlement à Pontoise des
excremens & des parties honteuses de celuy de Paris qu’ils
ont abandonné si laschement ; font comme Homere qui
donne deux licts & deux sources au Scamandre. Ces fictions
sont belles, mais elles n’ont ny fondement ny justice ; l’vnité
ne se diuise point, & le Throsne de nos Rois ne se peut qu’affoiblir
en se partageant ; Et si vne fois on le peut mouuoir &