[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° E_1_49

Image de la page

Louis (XIV), De Guénégaud [signé] [1649], DECLARATION DV ROY, par laquelle les Princes, Ducs, Seigneurs & leurs adhérans qui ont pris les armes contre son seruice, sont declarez criminels de Léze-Majesté, s’ils ne se rendent pres de sa personne dans trois iours apres la publication d’icelle. , françaisRéférence RIM : M0_919. Cote locale : E_1_49.


& tres-amé Oncle le Duc d’Orleans Lieutenant general
de nos Armées en nostre Royaume, qui travaille auec tant
de gloire à abbattre la rebellion qui s’éleve contre nous,
& à conserver les grandes conquestes que sa valeur à faites
sur nos ennemis, avec tant d’heureux succez qu’il a
porté nos armes iusques dans le cœur de leurs Estats, &
les a réduits à la necessité de deffendre leurs places, faisant
servir leurs Provinces de theatre de la guerre, pendant que
nostre Royaume n’en attendoit que le bruit. Il a fait assez
connoistre le sensible déplaisir qu’il a de voir toutes les
marques & les monuments de la gloire de nostre tres-honoré
Seigneur & Pere, sur le poinct d’estre renversez,
& que tous ces grands avantages qu’il avoit acquis
par ses travaux à la France tombent auec honte entre les
mains de nos ennemis. Il ne peut souffrir que l’ouvrage
si precieux d’vn si grand Roy, qu’il a enrichy de tant de
nouvelles conquestes, soit destruit par la rebellion : Et que
l’on arrache à la France ces Couronnes de gloire qui ont
esté si heureusement formées par sa valeur : que toutes
les villes qu’il a conquises retombent avec injustice sous
la domination des vsurpateurs. Ce sont les genereuses
pensées de ce grand Prince Fils de Henry le Grand nostre
Ayeul, & digne heritier de ses vertus. Ces sentimens ne
sont pas moindres en la personne de nostre tres-cher, &
tres-amé Cousin le Prince de Condé, qui a rendu l’entrée
de nostre regne si glorieuse par cette memorable victoire
de Rocroy, que nous l’avons commencé par n triomphe
sur nos ennemis qui pensoyent tirer avantage de la foiblesse
de nostre aage : Il leur a fait sentir que la puissance
des Roys ne se mesure point par les années. Depuis,
ces heureux commencemens ont esté suivis de tant de batailles