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Mazarinade n° A_6_40

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La Plante, E. de [signé] [1649], LA NOVVELLE VERITABLE DV FRANÇOIS ESTRANGER. SVR LE DEBRIS DE MAZARIN, presentée à Messieurs du Parlement de Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_2554. Cote locale : A_6_40.


tous les exploits que tu dis auoir fait, n’ont esté fabriquez
à autre dessein, que de pouuoir paruenir à
la gloire que tu pretendois sur nostre petit monde,
decreuisti, iam comisisti. Mais ? que dis-je, ton entreprise
te portoit plus haut, puisque tu desirois
auec vne enuie Italienne & Sicilienne, monter à
vn degré de dignité trop releué pour ton courage,
tu pensois ternir nos lys, sola mihi redolent, &c.
Que te sert-il à cét effet, indigent auec ton thresor
de mettre tant de gens en campagne. Pour
combattre ta temerité, ne sçais tu pas que ce n’est
que pour colorer ton esperance, que tant de braues
Princes embrassent ton party ? ne iuges tu pas
que ce germe de nos Roys que tu as daigné engager
dans ce bourbier, a cõtracté auec nostre escarlate,
cedant arma togæ, le sieur de Chastillon (secõdé
d’vn nombre infiny) te le dõne à cognoistre.
Escoute, escoute, où plustost contemple, si tu en
és capable, ces choses dignes d’admiration. Cette
illustre race a tesmoigné ces affections si fortes à
nostre illustre Parlement, que la ruine n’en peut
estre sans vn excez de douleur ; cependant demon
que tu es tu t’imagines que, tradet fratrem frater
te suggerente, ne timbus pas de ces vaines pensées,
si tu esperes prophetiser comme Ionas sur la ville
de Niniues, sçache que les quarante iours sont escoulez
& que ta coüardise est desceuë : Possible
que tu te propose voir l’execution de la deuise de
cét Empereur. L’ennemy tué sent bon, mais le Citoyen