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Mazarinade n° C_7_75

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Anonyme [1649], CONTRE LES ENNEMIS DE LA CONFERENCE ET DE LA PAIX. ALIDOR A ARISTE. , françaisRéférence RIM : M0_785. Cote locale : C_7_75.


malicieux que nos Deputez auoient souffert de la
violence dans le Traité de nos libertez. Ah, Ariste,
que ces suppositions sont grossieres ! ce
grand corps, qui est la plus ferme colomne de l’Estat,
auroit-il de si foibles testes, & ces venerables
Senateurs qui ont mesprisé les promesses & les
menaces d’vn Tyran, sans autre secours que du
Ciel, seroient-ils capables de lascheté, quand ils
voyent la terre fremir sous le nombre des soldats
qui entreprennent leur querele : & puis ceux qui
ont auec eux traitté, ignorent-ils qu’vn accord
forcé, n’a de durée que le temps de sa violence, &
qu’vn captif qui promet tout à son corsaire parmy
les fers & les supplices, acquitte sa parole en quittant
ses chaisnes ? Aussi estoit-il de la prudence de
nos Sages, d’opposer au triomphe du mensonge,
la presence de la verité, & de ietter ces articles médisans
dãs les tenebres d’où ils sõt sortis, en mettãt
au iour les veritables, où le plus critique treuuera
peu de matiere à sa censure, beaucoup d’auantage
au Senat, & de honte à ses ennemis qui n’ont contenté
leur vengeance, que de la ruine de l’artisan
& de l’incendie de la cabane, semblables à ces
foibles impies, qui se vangent sur vn autel inanimé,
de la diuinité qui y preside. Quel dessein à
iamais eu le Parlement, que de reduire sa Majesté
à sa premiere Declaration, vingt mille hommes
armez de rage, de fer & de feu n’ont pû l’exempter
de cette loy : elle sousmet apres de vains efforts