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Mazarinade n° C_7_75

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Anonyme [1649], CONTRE LES ENNEMIS DE LA CONFERENCE ET DE LA PAIX. ALIDOR A ARISTE. , françaisRéférence RIM : M0_785. Cote locale : C_7_75.


tandis que la raison dans son siege alloit
conclure pour la paix, par la bouche de nos
augustes Senateurs. Vous souhaittiez estre le
bourreau de cet Imposteur, & bien loin d’estimer
malicieux ce peuple abusé, vous plaigniez son aueuglement :
vous employastes mesme à la guerison
de ces volontaires mal-heureux cette eloquence
naturelle qui charme ceux qui vous écoutent ;
vous criastes hautement, que c’estoit les derniers
efforts d’vne faction mourante, qui redoubloit
ses forces dans les accez de sa foiblesse.
 
Le Samedy
iour auquel
on deuoit
conclure
vne Conference,
il y
auoit dans
les ruës des
harãgueurs
qui entrainoient
le
peuple au
Palais ; pour
rompre la
Conference
& demander
la guerre.
Croyez, Ariste, que la paix estant yssuë de cette
sage Conference, elle n’a point d’autres ennemis
que ceux de sa mere ; que les obstacles de celle-cy
trauersent celle-là, & que le peuple n’y contribuë
qu’vne simplicité credule, qui reçoit les premieres
impressions qui flattent sa haine ou son amour.
Vous m’aduouërez, que Paris n’a point d’habitant
qui ne fasse des vœux en son cœur pour terminer
vne guerre, où la deffaite est innocente & le
triomphe criminel ; où le fils se void en danger
d’estre le meurtrier ou la victime de son pere, &
qu’vn malade qui veut sa santé ne conuertit iamais
sa medecine en vn poison ; Ce n’est donc pas
le peuple, qui a supposé vne idole trompeuse à vne
veritable diuinité ; ie veux dire des conditions imaginaires,
pires que les actes de la guerre, aux
vrais articles de la paix, ny qui a semé ces bruits