[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_7_75

Image de la page

Anonyme [1649], CONTRE LES ENNEMIS DE LA CONFERENCE ET DE LA PAIX. ALIDOR A ARISTE. , françaisRéférence RIM : M0_785. Cote locale : C_7_75.


cette premiere fermeté, qui a regardé
les menaces sans effroy, & les recompenses sans
enuie.
 
Ces scrupuleux qui condamnent le prest, de
crainte d’approuuer l’vsure, n’ont de charité que
dans la bouche, ce beau feu purifie leurs levres
& ne penetre pas iusques à leur cœur. Les prests
ne sont odieux au peuple, que pour estre la source
des nouueaux subsides qui l’accablent, & des
fortunes precipitées que les Traitans éleuent sur
son debris ; ceux que le Parlement authorise dans
les articles de son Traité, sont dépoüillez de ces
deux dangereux effets : le Partisan y perd, ne retirant
que le denier douze des aduances qu’il emprunte
au denier dix, ou à vn plus grand interest,
& le peuple n’en reçoit point de nouuelles charges,
le Roy assuietissant par sa Declaration les
Impositions sur ses sujets, à la verification du Parlement
qui les reglera plutost aux necessitez de
son Estat, qu’à l’ambition de ses Ministres.
Mais, Dieu ! quelle patience pourroit souffrir
vn nom execrable à la France, mis au rang des objets
de sa veneration, & la cause de ses mouuemens
parmy les autheurs de son repos, Mazarin
ce fameux criminel, signe la grace de ses Iuges,
ceux qui luy dressoient vn tombeau, sont les artisans
de son Thrône, & le barbare dont la seule
mort est ciuile, compose de nos vies à la veuë d’vn
million d’ennemis, qui reçoiuent la liberté de