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Mazarinade n° B_11_33

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Anonyme [1652], CONDVITE DV CARDINAL MAZARIN, depuis son retour en France, ADRESSEE AVX COMPAGNIES Souueraines, Maison de Ville, & bons Bourgeois de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_734. Cote locale : B_11_33.


vous donne : Ie vous accorde ce que vous voulez : I’ay disposé
de cela : I’ordonneray qu’on vous expedie : Ie commanderay
qu’on vous depesche : Bref, affectant de faire paroistre qu’en
despit de ceux qui ne le vouloient point pour Conseiller,
il estoit Roy de France.
 
Encores que toutes ces procedures soient de notice publique,
honteuse à nostre Nation, & suffisantes pour condamner
de nouueau le Cardinal Mazarin ; nous ne laisserons
pas d’apporter d’autres preuues de la puissance absoluë
qu’il a depuis son retour exercée, non seulement dans
la Cour, mais dans les plus importantes affaires estrangeres,
au grand preiudice de la France. Nous ne produirons
rien qui ne soit tres-certain & capable d’émouuoir la Iustice
du Parlement, d’animer le courage de le Noblesse, &
d’exciter les peuples à seconder les bonnes intentions de
Monseigneur le Duc d’Orleans.
En premier lieu, nous posons en fait veritable, que la
Cour estant à Blois le Cardinal Mazarin enuoya querir
l’Ambassadeur de Portugal, auec tous les Napolitains
qui estoient à Paris ; leur fit donner de l’argent pour payer
leurs gistes & pour faire le voyage. Que l’Ambassadeur
apres vne longue conference auec le Cardinal Mazarin, fut
disposé par luy à s’en aller promptement auec les Napolitains
trouuer le Roy de Portugal, pour luy apporter les
articles suiuans.
1. Que s’il vouloit enuoyer son armée nauale & la joindre
aux vaisseaux François qui se trouuoient sur la Mediterranee,
& aux autres que la France equiperoit en toute diligence
pour aller appuyer vne nouuelle reuolte dans le
Royaume de Naples ; que le Roy de Portugal en receuroit
tous les aduantages : Que la conqueste de cette Couronne
seroit pour luy ; la France ne se reseruant que certains fiefs,
desquels elle pourroit disposer, qui sont ceux que le Cardinal
Mazarin a enuie de mettre dans sa maison.
2. Que la France feroit à perpetuité ligue offensiue & deffensiue
auec le Portugal.