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Mazarinade n° A_7_58

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Anonyme [1649], LA TRANQVILITÉ PVBLIQVE RESTABLIE A PARIS, PAR L’HEVREVX RETOVR de la Paix. ENVOYÉE DV CIEL A LA FRANCE. CONTRE LES FAVX BRVITS SEMEZ AV preiudice de l’honneur de sa Maiesté, & de la tranquilité publique. DISCOVRS MORAL ET POLITIQVE, Dedié au Roy. , françaisRéférence RIM : M0_3801. Cote locale : A_7_58.



S’il est vray qu’on fasse état des choses, principalement
par la consideration de celuy qui les
donne, & que les qualitez les mettent à prix, & se
rendent considerables, eû égard aux personnes, en
quelle extraordinaire estime deuons nous donc
auoir de ceux que nous receuons des Roys ; puis
que d’eux dépendent toutes les qualitez, & qu’ils
tiennent le premier degré d’honneur entre les hõmes ?
Quoy que de donner, leur soit vn office propre,
si est-ce neantmoins que la gloire en demeure
à celuy qui reçoit le don, & l’oblige autant qu’est
releuée la personne qui le fait. Les hommes priuez
doiuent grandement cherir les faueurs des Rois ;
puis que ce leur sont autant de témoignages de l’Etat
qu’ils font d’eux, & encore que leurs fondemens
peuuent estre posez sur des seruices, ou faite,
ou esperez, ce sont plustost des recompenses que
des biens faits. Mais si ces dons viennent de leurs
Roys, qui sont ceux à qui la nature & la naissance
les oblige, la recommandation en est de tant plus
grande, que ce soit bien des gratifications de Rois :
mais de Roys à qui ils doiuent tout.
C’est en cela SIRE, que l’obligation que vous
auez sur nous surpassé toute reconnoissance ; car
que pouuons nous dõner à nôtre Primat à qui nous
deuons toutes choses ? si nous vous offrons nos
biens, nous ne vous offrons rien du nostre ; puis
qu’ils sont à vous. Si nous exposons nos corps pour
l’amour de vous, nous le deuons, & si nous perdons
nos vies, elles sont vostres, tellement que de tous