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Mazarinade n° C_3_33

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Anonyme [1649], CENSVRE DE L’INSVFISANTE ET PRETENDVE RESPONSE FAITE A LA REFVTATION DE LA LETTRE D’ADVIS. , françaisRéférence RIM : M0_669. Cote locale : C_3_33.


troisiesme liure des Roys, &c. Vous auez parcouru la vostre si
doucement que vous y auez trouué, ce qui ny fust iamais, c’est
ce troisiesme liure des Roys ; Mais ie ne veux pas me seruir serieusement
contre vous de ces friuolles rencontres : ce liure,
s’il vous plaist, payera pour Helie c’est vne faute de mesme nature,
& ie ne veux pas triompher d’vne erreur de si peu de nom.
Il vaut mieux vous prendre dans les pieges où vous vous estes
jetté sans conduite dans la suite de vostre discous, & vous attaquer
sur cette mer où vous vous estes mis au gré des vents, sans
timon, sans voiles ny sans pilotte. Ce troisiesme Chapitre du
troisiesme liure des Roys, Monsieur, est donc le mesme Chapitre
du premier liure : & comme vous vous estes mespris au
lieu, vous vous estes aussi trompé dans le sens des choses que
vous y auez trouuées. Roboam, de fait par vn iuste iugement
de Dieu sur la maison de Salomon, n’ayant point voulu oster
au peuple des charges dont ils auoient demandé l’allegement,
vit rebeller contre luy vne grande partie de ses subjets. Ce fut
par le iugement de Dieu, ie l’aduoüe, & neantmoins ie n’aduouë
pas que ses sujets fissent rien de iuste en se rebellant, & ie
ne craindray pas de preuuer ma preposion par les propres termes
des leur souleuement : Quelle part auons nous en Dauid, nous
s’auons point d’heritage au fils d’Isaï, Israël, retire toy en
tes tantes, & toy maintenant Dauid pouruoy à ta maison, dirent-ils
orgueilleusement à leur Roy, comme s’il luy eussent reproché
qu’il ne meritoit pas regner sur eux, puis qu’il ne leur auoit
point donné les biens qu’ils auoient, & que Dauid mesmes n’estoit
point celuy qui les auoit mis dans les possessions dont ils
ioüissoient. Certes, leur fureur estoit bien visible & bien eclãtate
de ne mespriser pas seulemẽt leur Roy, mais de pousser leurs
outrages iusques à Dauid, duquel la memoire leur deuoit estre
venerable iusques au trepas Il n’y a pas d’aparence d’attribuer
quelque raison à des discours violens, & l’on ne sçauroit que
difficilement excuser des mouuemens si peu moderez. Aussi
voyons nous dans Samuel que l’Escriture nomme Meschant
garnement, vn certain Scebah qui pour faire souleuer le peuple
cõtre Dauid vsa des mesmes termes, & sonnant de la trompette
fit assembler les Israëlites, & leur dit ces mesmes paroles,