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Mazarinade n° C_3_33

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Anonyme [1649], CENSVRE DE L’INSVFISANTE ET PRETENDVE RESPONSE FAITE A LA REFVTATION DE LA LETTRE D’ADVIS. , françaisRéférence RIM : M0_669. Cote locale : C_3_33.


de traitter si indignement. Ces fausses accusations,
Monsieur, sont d’illustres suites de vostre recent crime, vous
continuez & vous poussez genereusement vostre pointe, &
certes, s’il vous plaist, que ie vous dise la verité, vous n’auez
pas le genie à vous en arrester à de si dignes commencemens.
Toutesfois (& ie vous l’ay desia dit) il me semble que vous deuiez
vn peu prendre la peine de faire voir ces aditions pretenduës.
Vous vous imaginez que l’on vous croye sur vostre parole ?
auiourd’huy la pluspart des esprits sont si deffians qu’ils
ne se persuadent pas mesmes de se qu’ils voyent.
 
i Termes
de l’Aut.
Mais, Monsieur, ie voy bien la iustification de toute vostre
procedure ; ce que vous alleguez d’Helie estant veritable,
vous auez creu qu’on deuoit sans autre asseurance faire là dessus
fondement de toute la verité de vos accusations. L’artifice
n’est pas des plus mauuais Certes, & c’est tousiours témoigner
qu’on a de l’esprit. Mais, Monsieur, vous me pardonnerez si
en faueur de mon amy, ie prends les choses tout d’vne autre
sorte ; ie ne sçaurois souffrir que la mesprise d’vn nom luy soit
imputée, comme vne faute, & qu’au lieu de Samuel, ayant dit
Helie, on doiue l’accuser d’vne supposition. Si vous n’ignoriez
pas vous mesme de quelle sorte combattent les gladiateurs de
plume, vous n’auriez pas frapé dans cet endroit, ou sans imprudence,
ny sans manque d’adresse, il c’est decouuert. Vous auriez
consideré que dans les choses qu’il allegue de cet Helie, il entendoit
parler de Samuël, & les lieux qu’il a cottez à la marge
où il met, Voyez samuel, vous auroient apris qu’il n’entendoit
pas nommer le nom d’Helie. Si doncques il n’a pas plus manqué
aux autres lieux que là, & que se soit par cette preuue
que vous vouliez verifier ces pretendues fautes, en vain vous
trauaillez-vous ? En vain dittes-vous, comme pour vne espece
de triomphe, Qu’il fait faire à Helie des choses qui sont arriuées
plus de cent ans auant luy. Il faut certes, que vous ayez vne
grande foiblesse, puis que des choses si petites vous arrestent,
& que vous combattez contre du vent & de l’air. Il est vray,
que quand vous entrez dans quelque entreprise plus difficile,
vous en sortez auec bien de la peine, & encor par la deroute,
& tout couuert de honte & d’opprobre. C’est ce que ie remarque