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Mazarinade n° C_11_5

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Anonyme [1651 [?]], LA SVITTE DV MANIFESTE DV CARDINAL MAZARIN LAISSÉ A TOVS LES FRANCOIS auant sa sortie hors du Royaume. Confessant les motifs & les moyens qu’il a tenus pour s’agrandir. Exposant au vray tous les monopoles qu’il a brassé contre la Maison de Condé, & les intrigues qu’il a fait ioüer pour perdre le Comte d’Alais. Respondant à la temerité des entreprises qu’on luy impute. Déguisant ses fourbes en general par des pretextes d’Estat. Iustifiant les Simonies, les trocs, les permutations illicites, & les Retentions criminelles des pensions sur les benefices Ecclesiastiques. Déduisant les raisons qu’il a eu de disposer des gouuernements en faueur de ses creatures, & faisant voir les maximes necessaires à vn homme de peu pour s’esleuer & pour se soustenir dans les grandeurs. Ecce morituri vera hæc sunt verba Ministri Clau. in Eut. lib. 1. , françaisRéférence RIM : M0_2390. Cote locale : C_11_5.


n’est-elle pas bien menagée ? pouuois-ie mieux
me mettre à l’abry des efforts de la ialousie, que
par le moyen des alliances que ie voulois contracter
dans les grandes maisons ? Pouuois-ie mieux
me prémunir contre les desastres qui sont quelquefois
inéuitables qu’en me procurant quelque
Souueraineté hors de la France, auec la disposition
de tous ses meilleurs Gouuernemens sur
toutes les frontieres.
 
Pour les alliances, comme i’en ay desia parlé
dans la premiere partie de mon Manifeste, ie ne
m’y arresteray pas beaucoup. Ie diray seulement
en passant que ie iettay d’abord les yeux, sur le Generalissime
des Galeres, sur le Colonel general
de l’Infanterie, & sur le grand Maistre de l’Artillerie ;
sur l’idee que i’auois qu’en augmentant encore
la grandeur du premier de toute l’Intendance
des mers ; qu’en releuant le pouuoir du second
par le moyen du Duché & du Gouuernement de
Guienne : & qu’en adioustant à tous les aduãtages
du dernier, le Gouuernement de Bretagne, ie me
rendrois redoutable à tous ceux qui me voudroiẽt
attaquer, par la seule consideration qu’ayant la
terre & la mer à m’a deuotion, ie n’aurois plus à
craindre que la crainte de n auoir point d’ennemis,
pour donner des preuues de mon authorité,
en les faisant succomber à mes coups.
Mais le premier m’est eschapé par les resistance