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Mazarinade n° B_10_34

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Anonyme [1652], LA RVINE DE L’IMPIETÉ PHARISIENNE DV TEMPS. Dediée à Messieurs les pretendus Commetropolitains de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_3565. Cote locale : B_10_34.


& vous opposer à leur effect. C’est pourquoy
quoy bien souuent manque de courage, il demeure
chargé des debris de la gloire de Dieu : dont les
esclats vous casseront pourtant la teste ; quelque
esquif que puissiez prendre.
 
Pour vous conuaincre, ie ne veus que le iour
d’hier, iour Dominical, d’enhaut & d’embas, tout
Sainct & Sacré au culte Diuin : Auquel les enfans
d’Israël estans encore dans leur saincte simplicité,
n’osoyent mesme se defendre lors qu’on les
attaquoit pour le respect d’iceluy. Et vous comme
Souuerains, en ce cas, du moins le pretendez-vous,
ne craignez de le profaner par vn solemnel
marché d’immondes d’anrées, & estalages de
toute marchandise, aux portes de vostre Metropolitaine :
voire mesme, ce qui est horrible & execrable,
dans l’entrée d’icelle : & à boutiques ouuertes
dans l’enceinte de vôtre malheureuse exẽption.
Que l’antiquité de coustume ne vous remplisse
les yeux de sa vermoulure. Car quand elle procederoit
pour le iour natal de la Royne du Ciel &
de la Terre ; Tousiours si eussiez eutant soit peu de
Religion, le respect du sainct Dimanche vous deuoit
faire transferer vostre maudite foire à ce l’andemain :
ainsi qu’en telles rencontres il se pratique
par toute la France & ailleurs. Mais que tel vsage
se puisse prescrire pour le regard dudit iour Natal
de nostre bonne Dame & Maistresse ; estant abusif,
il ne se peut, par la regle de droit, quod nunquàm
valuit : nunquàm subsistere potest. Et encore
moins en bonne politique ciuile & Chrestienne,