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Mazarinade n° C_9_84

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Anonyme [1649], LA REVNION DES ESPRITS. , français, latinRéférence RIM : M0_3535. Cote locale : C_9_84.


ou quelque seuerité vtile pour l’intimider ;
qu’ils se declarent hardiment les Censeurs
des desordres de la Canaille, & les
Solliciteurs des bontez du Monarque. C’est
en ce point que leur charité se doit animer,
on escarte les nuës par le son des cloches
& par des coups de canon ; qu’on nous dispose
le retour du Roy par la seuerité des
supplices. Est il iuste qu’vn nombre infiny
d’honnestes gens soient priuez de la presence
de leur Souuerain, pour ne pas hazarder
quelques Coquins, qui ne voulant
pas estre pendus pour des crimes vulgaires
se chargent tous les iours par des medisances
atroces de ceux de leze Maiesté. Leur
insolence est deuenuë odieuse aux moins
scrupuleuses oreilles, & il ne reste pas vn
Libertin qui ne condamne cette infame licence.
Ie sçay qu’vn Duc d’Ossonne empescha
le Pape de faire ietter le Pasquin dans
le Tibre, de crainte (à ce qu’il disoit) qu’il
n’y deuint grenoüille, & qu’il ne fist dauantage
de bruict. Il faut quelquefois vser de
cette douceur à l’esgard des mauuaises langues ;
mais si leur impudence n’a plus de
bornes, la Iustice ne doit plus obseruer de
moderation. Voila ce que le Parlement promet
à son Prince, voicy le sentiment que