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Mazarinade n° C_9_84

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Anonyme [1649], LA REVNION DES ESPRITS. , français, latinRéférence RIM : M0_3535. Cote locale : C_9_84.


à sa conseruation, n’ont que des pensées
de douceur & de misericorde pour luy.
Qu’il ne leur oste pas leur amour par sa dureté,
tenant pour certain que la paix qui est
la fin de nos souffrances est l’objet de leurs
vœux. Agreons qu’ils se seruent du Ministre,
que le conseil & la prudence du feu Roy à
choisi, & que l’authorité du Parlement & le
suffrage de ceux mesme qui pouuoient estre
ialoux de sa gloire à confirmé. Souffrons que
pour l’obliger à rendre à l’Estat des seruices
plus constans & plus fideles, il reçoiue les graces
& les biensfaits du Souuerain. Ce seroit
vne estrange impuissance qu’vn Roy ne pust
aggrandir son Ministre, & vne honteuse ingratitude
qu’il ne voulust pas le recompenser.
Neron qui estoit vn Monstre se deffendit de
reprendre ses biens faits à Seneque : le Bourreau
de sa mere ne sçauroit estre l’Ingrat de
son Maistre. Peut-estre y a t’il de l’excez dans
la magnificence ? Elle ne paroist point. La plus
longue faueur de ce siecle ne laisse pas six milions
à sa maison ; y a t’il dequoy s’estonner
apres auoir seruy plus de vint ans vn Monarque
qui en possede plus de soixante chaque
année. On void bien sans murmure qu’vn Enfant
que personne ne connoist, deuienne
quatre iours apres la promotion d’vn Pape