[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° D_2_39

Image de la page

Anonyme [[s. d.]], CAVSES DE RECVSATION proposées par Monsieur le Duc de Beaufort, Messire Iean François Paul de Gondy Archeuesque de Corinthe & Coadjuteur de Paris, Monsieur de Broussel Conseiller en la Cour, Monsieur Charton President aux Requestes du Palais & autres. CONTRE MRE MATHIEV MOLE premier President au Parlement de Paris, Mr Molé de Champlatreux son fils Conseiller Honoraire en ladite Cour, & leurs parens & alliez au degré de l’Ordonnance. , françaisRéférence RIM : M0_656bis. Cote locale : D_2_39.


dessein de l’assassiner & de le perdre, & ce ne sera pas sa propre
cause, ce ne sera pas son fait, cela ne le touchera aucunement ?
 
Mais qui sont ceux qui demandent qu’on ne leur donne
point de Iuges suspects ?
C’est Monsieur le Duc de Beaufort, illustre par sa naissance,
par la Grandeur de son courage & de ses actions.
C’est Monsieur le Coadiuteur, qui distribuë aux hommes des
graces du Ciel, à qui l’on desnie ce qu’il y à de plus commun
dans la Iustice sur la terre.
C’est Monsieur de Broussel qui a tant d’amour & de zele
pour le public.
C’est enfin Monsieur le President Charton, qui a tousiours remply
dignement sa place, que l’on veut faire iuger par leurs propres
ennemis, par ceux-là mesme qui se trouuent interessez
dans l’affaire.
Il y à d’autres personnes, qui ne sont pas si illustres que l’on a
aussi enueloppées dans la mesme accusation.
L’on y a engagé les Scindics des Rentiers, parce qu’ils ont
trauaillé vtilement pour le public, qu’ils ont donné des moyens
pour empescher la continuation des brigandages, & des diuertissemens
de deniers qui se font tous les iours par les Fermiers,
par les Receueurs, & par les Traitans. Et l’on a esté iusques à
ce point de malice, de vouloir persuader au peuple, que leurs trauaux
& leurs conduittes n’estoient qu’vne caballe, bien qu’il ne
faille que lire le Factum, & les memoires qu’ils ont presentées à
la Cour, pour voir si leurs plaintes ne sont pas iustes, & s’ils pouuoient
iamais tant descouurir de maluersations, comme ils ont
fait dans les Rentes de l’Hostel de Ville, s’ils eussent eu d’autres
desseins que la deffense de leurs propres interests.
Cà donc esté vne faction premeditée d’engager les Scindics
dans l’accusation, l’on a creu ruiner l’ouurage qu’ils ont si courageusement
commancé, & se deffaire ainsi des personnes, qui
demandoient Iustice pour le public, aussi bien que pour eux-mesmes.
Les accusés ne craignent pas icy de rompre la modestie, & de
publier la generosité de leurs desseins. Il n’y a iamais eu d’accusés
qui ne l’ayent fait en pareil rencontre. Tesmoing l’exemple memorable