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Mazarinade n° C_9_2

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Anonyme [1649], LA RAISON D’ESTAT, ET LE BOVCLIER DV PARLEMENT. , françaisRéférence RIM : M0_2961. Cote locale : C_9_2.


conioncture dangereuse, où il a fallu presque se
rendre suspect, pour n’estre pas iniuste. Mais par
ce qu’il s’agissoit de l’interest du Roy & du public,
en cette occasion il n’y auoit rien à balançer pour
eux, ils deuoient tout entreprendre, mesme au
peril de leur vie & de leur reputation, aussi n’ont-ils
pas manqué à ce deuoir, & l’ont rendu auec tant
de prudence, qu’ils ont donné de l’enuie à leurs
ennemis mesme, qui n’auoient point de plus grand
sujet de les haïr, que par ce qu’ils ne faisoient rien
qui les pust offenser. Ce n’est pas qu’ils n’ayent
bien examiné leur procedé, & qu’ils n’en ayent
voulu noircir, mesme les plus belles & les plus sinceres
actions ; mais quand ils les ont voulu accuser,
la Iustice respondu pour eux.
 
Si on a voulu faire passer pour vn crime d’Estat,
d’auoir condamné Mazarin à quitter la Cour, & à
vuider de la France, la Iustice a fait voir que le
crime d’enleuer les Rois, & de troubler tout vn
Royaume, estoit trop digne de ce chastiment.
Si on les a repris d’auoir pris les armes auec trop
de hardiesse, la Iustice a respondu, qu’elle leur
auoit mis à la main pour ouurir les passages de Paris,
que des trouppes insolentes tenoient fermez,
pour executer la vangeance de Mazarin, & pour
deliurer tout vn peuple des miseres & des calamitez,
où la famine l’alloit precipiter.
Si on les accuse d’auoir refusé vn Herault venant