[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_12_42

Image de la page

Anonyme [1652], LA PIERRE DE TOVCHE, FAISANT VOIR QVE le Cardinal Mazarin & ses adherans, sont les plus grands ennemis du Roy, de son Estat, de son Peuple & de la Ville de Paris. Aux trois Estats de France. , françaisRéférence RIM : M0_2766. Cote locale : C_12_42.


n’en ont iamais fait dans l’ordre de nostre Gouuernement ;
mais il aduisoit auec eux, ce qu’il
croyoit deuoir estre propose au Parlement pour
le bien de son Estat : C’est de là seulement que
les Declarations & les Edicts ont pris leur origine,
n’y en ayant point de plus anciens que le regne
de Philippes le Bel, parce que le Roy n’estant
pas tousiours à la teste de son Parlement, il y enuoyoit
sa volonté dans des Lettres Patentes, pour
y estre examinées auec liberté de suffrages, &
iamais ces Declarations ne passoient pour estre
la veritable volonté du Roy, qu’apres que le parlement
les auoit veriffiées.
 
Dans les anciens Registres de la Cour, nous
voyons que quand le Parlement refusoit les
Edicts, il prononçoit tousiours en ces termes,
la Cour a ordonné, qu’elle n’obtemperoit point.
Et dans les derniers temps, au milieu mesme
des desordres publics, & de la violence de ceux
qui se sont qualifies du nom de Ministres, combien
de fois le Parlement a-t’il prononcé, Qu’il
ne pouuoit ny ne deuoit entrer dans la veriffication de
l’Edict.
Apres cela, ie ne croy pas qu’il y ait personne
qui puisse s’imaginer, que le Parlement soit soûmis
à la Iurisdiction du Conseil ; Ie ne pense pas
qu’on se puisse persuader que des gens qui ne
font aucun Corps dans l’Estat, & qui se sont formez