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Mazarinade n° C_11_11

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Anonyme [1651], LA MORT FVNESTE DV CARDINAL MAZARIN AVEC SON EPITAPHE. Dediée à Monseigneur le Duc de Beaufort, Duc & Pair de France, & Protecteur du Peuple. , françaisRéférence RIM : M0_2497. Cote locale : C_11_11.



 
On entendra les femmes mutinees,
Comme celles de Thrace aux Festes de Bacchus,
Auec des hurlemens courir mesme dessus
Ces Mancinis pour des Roys destinees ;
Ces Reynes du Theatre, & ce Prince du hoc :
Mancini mancinique auront leur dernier choc,
Et la posterité verra dans nostre Histoire,
Que ce grand fauory de la farce & du jeu,
Se vit par la fortune esleué comme vn feu,
Qui meurt & ne fait rien que de la cendre noire.
 
 
Muse reuiens sans contraindre ta veine,
Au lieu de son exil, & poursuit-le sans bruit,
Effrayé de son ombre, il s’allarme & s’enfuit,
Croyant de voir le Preuost qui l’entraine,
Il est de bonne prise & les peuples d’Amiens,
Ont attaque desia sa personne & ses biens.
Les Nobles, les Paysans, chacun luy dresse vn piege,
Dans la passe Bourgongne on y court à miliers,
Les femmes, les enfans, s’arment en fuzeliers,
Crainte que par Sedan il ne se sauue en Liege.
 
 
Bien reconnu dessous teste chauue,
Vestu d’vn manteau rouge, & de son habit gris,
Le mesme qu’il portoit au Blocus de Paris,
On n’attend pas que iamais il se sauue.
Il ne l’espere pas ce malheureux escroc,
Cet infame harlequin cet inuenteur du hoc,
Il ne l’espere point, plus rouge de sa honte,
Que de son escarlate, il lit dans ses cahiers,
Si de tant de Louys transportez à milliers,
Deuant le tribunal il pourra rendre conte.