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Mazarinade n° D_1_28

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Anonyme [1650], LA GVERRE DECLAREE AV CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_1526. Cote locale : D_1_28.


& esloigner les Espagnols qu’il auoit fait venir à leur secours l’annee
passee, leur infraction les obligent à les reprendre & à receuoir
des Espagnolles le mesme secours qu’il leur auoit demandé,
le Parlement estant obligé par son serment de faire obseruer
les loix. C’est pour cela qu’il est estably de Dieu & des Roys
& pour procurer le bien & le repos du Royaume, comme presentement
il le peut en faisant la paix generale, que les Espagnols viennent
offrir, & ceux qui pour cét effect se sont ioints auec eux
& pour demander la deliurance des Princes & des Princesses
& de tous ceux qui souffrent la persecution du Cardinal Mazarin,
qui est le seul but qui a fait prendre les armes à Monsieur de
Boüillon & à Mr. de Turene & à tous ceux qui sont de ce party, qui
esperẽt bien que les generaux peuples de Paris qui l’année passée
crioiẽt auec tant de vigueur contre le Mazarin, & qui s’exposoient
si vaillamment pour se deliurer de cet ennemy de la France, ne
voudra pas auiourd’huy changer sa genereuse resolution, & par
sa propre ruine esleuer des trophées à celuy qui la procure, mais
auront encor la mesme langue & la mesme force qui leur fit
deliurer Monsieur de Bruxelle pour obtenir vne chose qui leur
est bien plus importante & à tout le Royaume, qui est la paix generalle
& la liberté de leurs Princes du sang, & ne manqueront
point de seconder la ville de Bourdeaux dans son glorieux dessein,
dont l’execution sera vne espece de la benediction de Dieu pour le
repos & la tranquillité de la France.
 
Et les Gens des-interessez ausquels principalement les Amis des Princes
s’addressent, en penuent rendre iugement par ce Billet.
NOVS ne vous appellons pas des-jnteressez dans la croyance
que les choses vous seront indifferentes. Nous sçauons au
contraire que vous prenez beaucoup de part à ce qui touche
i’Estat & que vous auez vne extreme passion pour le repos de la
France : mais comme nous sçauons aussi que ny les Artifices ny
les Caballes ne surprennent point vostre iugement & que vous
suiuez tousiours la verité plustost que l’opinion, c’est pour cela
que ne doubtant pas que les Emissaires du Cardinal Mazarin ne
mettent tout en vsage afin de calomnier le traicté que nous auons