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Mazarinade n° C_5_25

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Anonyme [1649], LA GAZETTE BVRLESQVE, ENVOYÉE AV GAZETIER DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_1468. Cote locale : C_5_25.


que leurs pleurs & leurs cris du tort que l’on faisoit
à leur innocence alla iusques aux oreilles du Grand Turc
dont il eut grande pitié ; car il les aime fort.
 
De Paris le [1 mot ill.] des Calendes de Iuin.
Il pleût tellement deux iours durant, que les femmes
qui estoient par les ruës descouuroient leur cul pour
couurir leur teste : les Vieillards de nonante ans ne peurent
manger sans ouurir la bouche : les Aueugles ne se
voyoient pas l’vn l’autre : & l’eau ne cessa de couler par
dessous le Pont-Neuf.
De Rome le quatriesme des Nones de May.
Sa Saincteté qui par son soin paternel & pastoral veille
sur son troupeau, voyant approcher l’année du S. Iubilé,
ordonna en son Consistoire tenu ledit iour, que tous les
Princes & peuples Chrestiens & Catholiques en soient
aduertis, & conuiez de se tenir prests pour acquerir les
fruicts de ce celeste tresor : & pour cet effet enuoya par
toute la Chrestienté sa Patente Latine : qui attrapée par
le tout atrapant Gazetier de Paris, qu’il dit luy auoir esté
enuoyée d’icy, par luy traduite en François, imprimée
& venduë auec effronterie parmy les fragmens & haillons
de sa profane boutique pour en faire bourse, ainsi
qu’il fait de tous les autres fatras : ayant rempli cette traduction
de mots nouueaux & vestibules, qui monstrent
qu’il est mal versé au stile Romain. Cependant s’il eust
eu quelque pudeur Chrestienne, il n’eust pas logé cette