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Mazarinade n° B_16_1

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Anonyme [1649], LA FRANCE ESPERANT LA PAIX. , françaisRéférence RIM : M0_1428. Cote locale : B_16_1.


m’en auroit donné vne nouuelle occasion, si les
ennemis qui m’ont causé ce desplaisir, ne m’en eussent
eux-mesmes tiré par la consolation que i’ay, de l’irreparable
perte qu’ils ont faite de leurs plus notables
Chefs & nombre infiny de leurs Soldats.
 
Iusques à present ie n’ay eu sujet que de plaindre ma
misere, mais maintenant i’espere viure, puis qu’encore
que de plusieurs enfans que i’ay, il y en ait de mauuais
qui ne cherchent que ma ruine, Dieu m’en a donné
qui me conserueront & protegeront : Ie commence
desia à en auoir des tesmoignages : Si le premier
de mes Princes valeureux, enchanté par mes ennemis,
a conjuré ma ruine pour conseruer vn estranger, hay
de Dieu & des hommes, i’ay vn Prince son frere, sçauant ;
I’ay le Duc d’Elbeuf, vn Nestor de ce siecle ;
I’ay le Duc de Beaufort, vn Mars, qui me conserueront ;
I’ay vn Duc de Longue-ville, qui trauaille beaucoup
maintenant pour le soulagement de mon Peuple ;
Ay-je pas encore vn Duc de Boüillon, hardy &
courageux ; Ne suis-je pas encore assistée de ce
Grand la Mothe-Houdancourt, que les Espagnols
cognoissent en plusieurs façons, & particulierement
par leur defaite à la Bataille de l’Erida : Ay-je pas encore
pour moy quantité de vaillans Seigneurs ; Les
bons Ecclesiastiques ne sont-ils pas pour mon Peuple.
Ce grand Archeuesque de Corinthe Coadjuteur de
Paris, ne tesmoigne-t’il pas par ces soins, qu’il veut
conseruer le bien & l’honneur de la France. Cét illustre
Senat, ce venerable Parlement, ne trauaille-t’il