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Mazarinade n° B_12_16

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Anonyme [1652], LA FIEVRE CHAVDE DV CARDINAL MAZARIN, ET DE SES PARTISANS, Auec le sujet d’icelle. Le tout contenu en douze Articles. Ensemble sa Confession generale, le desir de s’amender, en pardonnant à tous ses ennemis. , françaisRéférence RIM : M0_1392. Cote locale : B_12_16.

ie ne sçaurois venir à bout de mon dessein, parce
que les Princes & les Parlemens, les Villes & les
Bourgeois d’icelles s’y opposent par trop fortement.
 
2. Qu’apres auoir administré l’Estat auec tant d’integrité
& de iustice, & que nul ne c’est plaint de mon
Ministere qu’vne poignée de gens mal affectionnez
au seruice du Roy : Ie me vois forcé de le quitter, &
ne sçauoir en quel endroit me retirer pour ma plus
grande seureté.
3. Que tout le monde c’est malicieusement bandé
contre moy, sans leur en auoir donné aucun suiet :
Qu’il y a prix sur ma teste : Que l’on ne cherche tous
les iours que l’occasion de me tuer, & de m’exposer
à la fureur d’vn peuple entierement animé contre
moy.
4. Que ie n’ay pû venir à bout des Parisiens, lesquels
ont bien osé opposer leurs armes aux miennes,
en la bataille de Charonne, où i’ay fait perdre à la
France quantité de braues gens, & particulierement
mon nepueu Mancini, que ie regrette plus
que les autres, car celuy seul fait souuent redoubler
ma fiévre.
5. Que par tout où ie pourray aller, ie n’y seray
pas le bien venu : car I’Italie abhorre ma veuë,
l’Espagne me voudroit tenir pour me chastier : la
Lorraine ne me sçauroit estre proprice : le Liege ne
me veut receuoir, de crainte que ie ne le mette en
trouble, & la France me veut chastier à cette occasion.
6. Que mes suiets, mes gardes, & mesme mes
seruiteurs me veulent vn mal de mort, que ie ne sçay
comme quoy ils ne prennent la hardiesse de me tuer
dans mon cabinet, ou de me liurer entre les mains
de mes ennemis, pour puis apres faire de moy à
leur volonté.
7. Que la Reyne ne me regarde plus que d’vn œil