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Mazarinade n° C_4_11

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Anonyme [1649], LA FARCE DES COVRTISANS DE PLVTON, ET LEVR PELERINAGE EN SON ROYAVME. , françaisRéférence RIM : M0_1372. Cote locale : C_4_11.



Dans la famine,
Il faut des poix, du lard, de la farine
Pour tout auoir,
Ie ne demande rien qu’vn peu despoir.
 
 
Adieu les bijoux du Palais,
Les chansons, les Romans, les beaux mots, les Poulets,
Adieu la danse & les balets
Pour estre aymable,
Il ne faut plus que tenir bonne table
Vn vray galand
Ne se doit point trouuer sans pain chaland.
 
Nirazam.
 
Peste soit des pendars qui dans nostre assemblée
Viennent entremesler leur chetiue denrée,
Il importe pourtant en ces extremitez
De trouuer vn repaire à nos meschancetez.
 
Yreméd
 
Vous sçauez mieux que moy qu’aucun lieu de la terre,
Ne pourroit iamais estre aux voleurs salutaire,
Vous nous auez rendu tellement odieux
Par vos deportemens & desseins fartieux,
Que si vous n’auez pas aux diables cognoissance
Nous sommes tous perdus sans aucune esperance.
 
Nirazam.
 
I’en ay depuis long-temps au grand diable Pluton,
Et i’espere de luy quelque chose de bon.
Ie faisois auec luy le plus ample trafique
Que iamais fit sorcier auec son art magique,
Pourueu qu’il me donnast grand quantité d’argent
Ie luy ay accordé & presté le serment :
Qu’il auroit les porteurs de cette marchandise :
En suitte de cela aymant ma chalandise,
Il me fit dans la France intendant des voleurs,
Et de là sont venus tant de monopoleurs,
Car s’il me suggeroit par ses grandes largesses
Vn moyen d’amasser de nouuelles richesses