Accueil >
recherche > Affichage d'une occurrence en contexte
Mazarinade n° C_4_11
Image de la page
Anonyme [1649], LA FARCE DES COVRTISANS DE PLVTON, ET LEVR PELERINAGE EN SON ROYAVME. , françaisRéférence RIM : M0_1372. Cote locale : C_4_11.
SCENE QVATRIESME.
NIRAZAM, YREMED, NALETAC, SIOBSED.
NIRAZAM.
Hé bien qu elle nouuelle ?
La ville de Paris est elle encor rebelle ?
Siodsed.
Monsieur plus que iamais, dans deux heures au plus,
S. Germain est siegé.
aletac.
Ah, nous sommes perdus.
Yreméd
Es-tu bien asseuré de ce que tu apportes.
Siobsed.
Quoy ? apres auoir veu les Parisiens aux portes
Auec des armes, pains, poudres, munitions,
Beaucoup d’artillerie, auec force canons ?
Apres vn bruit confus de cette populace ;
Parmy nos ennemis il faut nous faire place
Il faut sans differer en prenant sainct Germain
Amener vif ou mort ce traistre Nirazam.
Nous l’aurons ce voleur & en dépit du Prince,
Qui a tant rauagé nostre pauure Prouince,
Nous luy apprendrons bien qu’auec nostre argent
On ne doit desrober vn Roy secrettement.
Helas ! quand i’entendois du peuple la menace
Qui estoit contre vous d’vne mortelle audace
Ah que ie pleignois bien vostre malheureux sort !
Nirazam.
Desbois mon bon ami ne me plains pas si fort.
Siobsed.
Ah ie crain.
Nirazam.
Que crains tu ? crains tu qu’on te délaisse ?