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Mazarinade n° C_4_11

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Anonyme [1649], LA FARCE DES COVRTISANS DE PLVTON, ET LEVR PELERINAGE EN SON ROYAVME. , françaisRéférence RIM : M0_1372. Cote locale : C_4_11.



Me dit ie suis venu de par tous les vachers
Sans oublier icy les reuerens porchers,
Pour vous congratuler & donner asseurance
Que nous serons à vous auec nostre assistance,
Si quelqu’vn vient troubler vostre contentement
Alors de mon costé i’en promis tout autant,
Et apres le serment iuré sans contredite
Ie me promets d’auoir vingt mil hommes d’élite.
 
Nirazam.
 
Nous sçauons maintenant qui nous secondera,
Et il ne reste plus qu’à sçauoir qui sera,
Qui voudra débourser & faire la dépense
Pour payer les soldats & pour leur subsistance.
 
Yremed.
Ce n’est pas moy.
Naletac.
Ny moy.
Nirazam.
 
Messieurs vous sçauez bien
Q’en France maintenant ie ne possede rien,
Car preuoyant de loing que pour quelque folie
Ie serois obligé d’aller en Italie,
Ce que i’ay dérobé par vostre seul moyen
I’ay voulu de François le faire Italien,
Si ie n’auois donné bonne ordre à mon affaire
Aurois-ie sur la terre vn asseuré repaire,
Puis que le fondement de nostre seureté
Prend pied dessus l’argent qu’en France on m’a presté,
Nous deuons dés demain plier nostre bagage
De peur d’estre punis de nostre brigandage.
 
Yremed.
 
Vous vous troublez l’esprit sans beaucoup de raison,
Si vous voulez ne craindre aucune trahison,
Donnons à nos soldats liberté de tout prendre :
Chacun par ce moyen priera de nous deffendre,
Et ainsi ces voleurs sans qu’il nous couste rien,
Deffendans les voleurs amassront du bien.