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Mazarinade n° B_2_32

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Anonyme [1652 [?]], LA DISCVSSION DES QVATRE CONTROVERSES POLITIQVES. I. Si la puissance des Roys est de droict Diuin, & si elle est absoluë. II. Si les Roys sont par dessus les Loix. III. Si les Peuples ou Estats Generaux ont pouuoir de regler leur Puissance. IV. Si dans l’Estat où se trouuent maintenant les affaires, on peut faire vn Regent ou Lieutenant pour le Roy. , français, latinRéférence RIM : M0_1154. Cote locale : B_2_32.


est magnus in fine. Il y a veritablement dans les
sciences speculatiues plusieurs principes qui sont
generalement receus de tous les hommes qui peuuent
raisonner, comme que le tout est plus grand
que sa partie, qu’on peut dire de chaque chose
qu’elle est ou qu’elle n’est pas. La nature a planté
disent les Philosophes dans nos entendemens l’habitude
des premiers Principes, par laquelle il est
porté par vn instinct secret, à embrasser ces veritez
des aussi-tost qu’elles viennent à paroistre par
l’exposition des termes qui les couuroient comme
vn voile transparent, & bien delié. Mais dans
les sciences practiques, on ne trouue point tant
de ceruitude en leurs principes, à raison
que ces veritez ne sont pas si detachcées de la matiere
& dans la Politiques vn chacun s’attache à son
interest. Nous iugeons, dit Aristore, de la fin selon
que nous sommes disposez enuers-elle, qualis
vnusquisque est talis finis & videtur ej.
 
Par Exemple, si l’on met en controuerses quel
de trois Gouuernements legitimes est le meilleur,
où le Monarchique ou l’Aristocratique, ou le Democratique,
il n’y a point de doute que ceux qui
auront receu des faueurs de leur Prince, maintiendrõt
que l’Estat Monarchique est sans comparaison
le plus Noble, & ceux qui se trouueront dans
vn Senat posseder la dignité de Senateur, diront