[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_2_32

Image de la page

Anonyme [1652 [?]], LA DISCVSSION DES QVATRE CONTROVERSES POLITIQVES. I. Si la puissance des Roys est de droict Diuin, & si elle est absoluë. II. Si les Roys sont par dessus les Loix. III. Si les Peuples ou Estats Generaux ont pouuoir de regler leur Puissance. IV. Si dans l’Estat où se trouuent maintenant les affaires, on peut faire vn Regent ou Lieutenant pour le Roy. , français, latinRéférence RIM : M0_1154. Cote locale : B_2_32.


d’Espagne, d’auoir supprimé la Iustice d’Arragon,
ayant fait decoller dans son Carrosse Dom Pedro
de Lanusa, President de ce Parlement, il fit mettre
au bas de sa Statuë, Allano Arragon, comme si c’estoit
la plus belle action de sa vie : mais cette inscription
pourroit bien renuerser ses Statuts. Ses
Successeurs ont perdu le Portugal & le Comté de
Roussillon, parce qu’ils ont voulu traitter les sujets
en esclaues, & qu’ils vouloient introduire ce desordre
parmy les gens de Guerre, de viure par tout à
discretion.
 
II. De la Discussion de cette controuerse, nous
pouuons tirer aisément la Decision de la suiuante,
dans laquelle il est demandé si la Royauté est au
dessus des Loix. A quoy ie responds que la Royauté
estant vne puissance Souueraine, ayant pour fin
& pour object le bien de l’Estat, ie dis qu’elle est
par dessus les Loix, estant attachée à la premiere
Loy, qui est le salut du Public, comme il est dit
dans les douze Tables, Salus populi suprema lex. Ie
sçay bien que les plus sages Empereurs ont fait
gloire d’obeïr aux Loix. Gloriosius est, disoit Antonin,
legibus obedire quam hominibus imperare,
Il est plus glorieux d’obeïr aux Loix que de commander
aux hommes. Mais on peut dire que cette
obeïssance estoit de bien seance, & non pas vn deuoir.
Disons aussi que la Iurisprudence reconnoist