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Mazarinade n° B_16_30

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], LE CADVCÉE D’ESTAT, FAISANT VOIR PAR LA RAISON & par l’Histoire, I. Que nous ne pouuons point esperer de Paix pendant que la Reyne sera dans le Conseil. II. Que l’entrée du Conseil est interdite à la Reyne par les Loix de l’Estat. III. Que la Reyne est obligée de se retirer en son appanage, pour les ses seuls interests, & pour son honneur IIII. Qu’on ne peut point dire que Mazarin est chassé pendant que la Reyne sera dans le Conseil, & que pour cette raison le Roy est obligée de faire retirer la Reyne. V. Que les tendresses de fils ne doiuent point faire aucune impression dans l’esprit du Roy, pour l’obliger à retenir sa Mere dans le Conseil; si sa presence y est contraire au repos de l’Estat. VI. Et que, si la Reyne ayme son fils, elle doit consentir à cette retraitte, sans aucune resistance. , françaisRéférence RIM : M0_617. Cote locale : B_16_30.


de Milan, l’année qu’il fut pris deuant Pauie, il auoit
laissé la Regence de l’Estat entre les mains de Loüise de
Sauoye sa mere : Ce choix d’vne femme pour l’administration
des affaires publiques, choqua tellement les esprits
des plus grands du Royaume, & de Messieurs du
Parlement de Paris, qu’ils offrirent la Regence à Charles
Duc de Vendosme premier Prince du Sang ; auec
promesse qu’ils la luy feroiẽt cõfirmer par l’assẽblée des
Estats Generaux qu’ils feroient conuoquer pour cét effet :
la modestie de ce Prince fut cause, que les Estats
n’entreprirent point de choquer la volonté du Roy,
touchant le choix de sa mere pour la Regẽce de l’Estat :
ils se contenterent de la mettre dans la dépendance de
beaucoup de Conseillers dont ils l’enuironnerent, & de
n’obeïr iamais à pas vn de ses Ordres, à moins qu’il ne
fut appuyé du consentemẽt general de tous ces assistãs.
 
Lors qu’Anne de France fille de Louys XI. & femme
de Pierre de Bourbon Seigneur de Beau-ieu fut
nommé par le Roy son pere pour regenter la Minorité
de Charles VIII. son frere, les Estats generaux assemblés
à Tours nonobstant cette derniere volonté du
Roy, ordonnerent sagement, qu’Anne n’auroit d’autre
pouuoir, que celuy de gouuerner la ieunesse du Roy
son frere pour la conduite particuliere de ses actions ;
mais que toute la direction des affaires publiques seroit
au Conseil d’Estat composé des Princes du Sang & des
principaux Officiers de la Couronne.
La principale raison, outre celle que i’ay des-ja touchée
cy dessus pour laquelle Constance femme de Robert
s’emporta iusqu’a poignarder Vincẽt de Beauuais
en la presence de sa Maiesté, c’est parce que ce fauory