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Mazarinade n° C_6_7

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Anonyme [1649], SVITTE DES MAXIMES MORALES ET CHRESTIENNES. , françaisRéférence RIM : M0_2427. Cote locale : C_6_7.


de les vsurper ou les diminuer.
 

VII.
Apres les interests de Dieu par la religion, & ceux de
l’Eglise dans ses immunitez & ses priuileges, viennent
ceux des peuples, tant pour ce qui regarde la liberté de
leurs personnes, que pour celle du commerce public, &
la ioüissance paisible de leurs facultez, pour tous en general
& chacun en particulier ; Et pour cet effet, les Roys
sont obligez sous peine de peché & de peché mortel, &
qui traisne auec soy vne necessité absoluë de restitution
de tous les torts & dommages qui leur sont faits, par leur
science, tolerance ou conniuence, comme ie diray & le
prouueray cy apres par vne autre maxime Euangelique.
Ils sont, dis ie, obligez de les deffendre & proteger de la
violence & incursion de tous estrangers, qui par quelque
voye que ce soit, d’hostilité ou autrement, voudroient
vsurper, ou tout, ou partie de l’Estat, soit Prouinces, Villes,
terres, facultez ou personnes & les soûmettre sous
leur domination. Car il y a vne connexité si forte entre
le Roy & ses Suiets, que ie ne feindray point de dire, que
comme il n’est pas permis à vn pere de desheriter ses
enfans, sinon en certains cas de des-obeïssance prescripts
par les loix, & si extraordinaires, qu’ils arriuent
moins frequemment que les Eclipses du Soleil ; Ainsi il
n’est pas mesme au pouuoir legitime du Souuerain, de
transferer ses prouinces ou ses peuples, sous la domination
d’vn autre sans leur consentement, si la felonnie
ne les rend dignes de ce chastiment. C’est le Domaine le
plus proche & le plus naturel de la Couronne, & par ainsi
inalienable selon la Iurisprudence : De maniere que