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Mazarinade n° B_6_12

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1651 [?]], LE MANIFESTE DE L’AVTHEVR, QVI A COMPOSÉ LE MANIFESTE DE MONSEIGNEVR LE PRINCE DE CODÉ, Pour seruir d’instruction à ceux qui l’ont leu, touchant les affaires d’Estat, qu’il a traitté. , françaisRéférence RIM : M0_2355. Cote locale : B_6_12.



On a vn peu trop rigoureusement interpreté mes
paroles touchant Monseigneur le Coadiuteur, que
i’ay tousiours regardé comme le principal apuy de
la Fronde & le plus mortel ennemy du Mazarin :
si quelque desinteressé vouloit prendre la peine de
lire auec vn peu de reflection la fin de la dixiesme
page, toute l’vnziesme, & le commencement de la
douze, ie ne doute pas qu’il ne fut contraint de confesser
auec moy, ou qu’il falloit taire entierement
le nom de Monseigneur le Coadiuteur, ou du
moins qu’on ne pouuoit pas en parler auec plus de
respect, supposé qu’on fust contraint par la necessité
d’vn entier Manifeste, de n’espargner point le nom
de personne : Ceux qui s’interessent auec tant de
zelle pour cet Illustre Prelat, que ie respecte plus
sincerement que tous eux, n’eussent donc point
manqué de s’emporter plus outrageusement contre
moy, si pour augmenter le soubçon que Monseigneur
le Prince pouuoit raisonnablement fonder
sur les negoces des sieurs Coadiuteur & de Lionne,
ie me fusse voulu seruir du schisme, que quelque
nouuelle raison à fait naistre dans l’estroite amitié
qui estoit auparauant entre Messeigneurs le
Duc de Beaufort & le Coadiuteur, dont le premier
n’auroit sans doute iamais rompu auec le second, si
quelque deffiance qu’il pouuoit peut-estre remarquer
en sa conduite, ne l’eust obligé de faire