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Mazarinade n° C_12_41

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C. Q. A. P. L. C. M. D. L. V. D. P. A. M. D. N. 1650 [signé] = Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LA PIERRE DE TOVCHE AVX MAZARINS. , français, latinRéférence RIM : M0_2765. Cote locale : C_12_41.


de ces personnes, qui oubliants ce qu’il sont, n’ont point
de honte de paroistre dans paris pour le seruice de ce ridicule
Ministre, tantost en Courriers du cabinet de son
Eminence, tantost en declamateur, tantost en gazettiers,
tantost en aduocats, tantost en escriuins, & tousiours en
infames partisants du dernier de tous les hommes ; sans
considerer que puis que Dieu leur à fait la grace à quelques
vns de les faire naistre dans vn estat qui marque quelque
chose dans le Royaume, s’ils auoient le moindre sentiment
d’honneur & se cognoissants, ils deuroient ne se
point prostituer auec tant d’infamie à tout ce que ce faquin
peut souhaitter deux de plus vil & de plus enorme.
 
La chose du monde la moins suportable, & la pratique
la plus dangereuse de tous ceux de la faction Mazarinne,
est le mauuais vsage qu’il font de la parolle du Roy, qui
se seruant de la foy Sacrée de sa Maiesté à tout ce qui leur
peut estre vtille, ne font point difficulté de langager à
promettre, & ne point tenir, à dissimuler dans les choses
les plus serieuses ; à fourber dans les plus importantes, &
à mentir ouuertement s’il est besoing pour son seruice.
Ie demande pardon à sa Maiesté si ie suis contraint de me seruir
de ces termes pour monstrer en combien de maniere le fauory de sa
Mere le trompe. Chose horrible ? cet impertinant fait escrire
vne lettre au Preuost des Marchants & Escheuins de
Paris au nom du Roy, par laquelle il leur promet qu’il
veut que les rentes soient entierement payées dans le
temps mesme qu’il se saisit de l’argent destiné à ce payement
par tout ou il passe. Et pousant encores aueuglement
son extrauagance plus auant, il en fait escrire vne
autre au Parlement, par laquelle sa Maiesté assure qu’elle
se met en chemin pour venir à Paris au plustost, & par