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Mazarinade n° C_12_14

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Mazarin, Jules [signé] [faux] [1652], LES LETTRES DV CARDINAL MAZARIN ENVOYÉES A LA REYNE, ET A MONSIEVR LE PREVOST DES MARCHANDS de la ville de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_2277. Cote locale : C_12_14.


Ce qui m’a fait supplier le Roy tres-humblement
de vouloir me faire rendre iustice dans les formes les plus
seueres & les plus rigoureuses, sur les crimes dont on m’a
accusé, & sur lesquels on m’a condamné sans m’auoir
ouy : offrant pour cela de me rendre tout seul en tel lieu
qu’il luy plaira me prescrire : & i’ose esperer que vostre
Majesté trouuera cette instance si legitime, qu’elle ne me
refusera pas la grace que ie luy demande, de la vouloir
appuyer de se ; puissans offices ; afin qu’ayant lieu de faire
paroistre que mon innocence est à l’espreuue de toute les
attaques de la calomnie ; les plus Critiques & les plus
malicieux soient contraints d’auoüer que ie ne suis pas
capable du moindre des crimes dont on m’a voulu tacher.
 
Vostre Majesté, Madame, a vne passion si forte pour
tous les aduantages de cette Couronne, tant de bonté
pour ceux en qui elle trouue des impressions de ce zele,
& tant d’equité naturelle, que ie ne puis pas douter qu’il
faille autre chose pour luy faire approuuer mon dessein,
que de luy en representer nuëment les motifs, comme
i’ay tasché de faire : C’est la grace dont i’ose la supplier
auec toute la soubmission & le respect qui luy est deu ; &
comme ie prens la liberté d’en demander encore vne autre
au Roy, qui est d’auoir la bonté de me dispensër d’auoir
aucune part dans le maniement de ses affaires, quand
Sa Majesté auroit assez bonne opinion de ma suffisance
pour me l’ordonner. I’implore aussi sincerement l’assistance
& la protection de vostre Majesté aupres du