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Mazarinade n° C_1_6
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Anonyme [1649], LA CASSANDRE FRANÇOISE, AVEC LE REVEIL-MATIN DES PARISIENS, , français, latinRéférence RIM : M0_644. Cote locale : C_1_6.
iusques aujourd’huy Dieu a destourné ces deux derniers
accidens. Mais il y a vn troisiesme qui se couue
& se couure : Prenez y bien garde, ô bon Parisien,
voicy vn Resueil-matin qui vous dit ces mots d’vn
Autheur celebre.
Vt iugulent homines, surgunt de nocte latrones
Vt teipsum serues, non expergisceris ?
Et plus efficacement la saincte Escriture.
Nunquid qui dormit, non adiicet vt resurgat.
Etenim qui edebat tecum panes tuos, magnificauit
super te supplantationem,
c’est à dire
Les larrons ne dorment point afin de t’esgorger :
Quoy ? aurois tu moins de soin pour te sauuer, qu eux
pour t’esgorger & pour te perdre. Tel qui mange
ton pain & qui te fait beau semblant, cherche à te supplanter
& à te perdre par toutes sortes d’inuentions.
Souuiens toy que tu as dormy cy-deuant à la Françoise,
& comme s’y tu eusses vescu dans les delices
de la Paix. Le seul chant du coq t’aduertissoit de l’aube
du iour, & possible que tu te souciois fort peu des
larmes de sainct Pierre, pleurant ses offenses au souuenir
de cet oyseau, de ce resueil-matin. Auiourd’huy
l’on te resueille au bruit des tambours battans, l’on
a veu ce furieux débordement de la Seine, l’on a remarqué
la statue du feu de ioye de la sainct Iean dernier,
auec vn Sceptre & vn Diadême resistant au feu
qui estoit à l’entour : Figure d’inuention commune,
fantaisie fortuite sans dessein, & pour lors, sans application
si vous voulez ; Et neantmoins ce que le vulgaire
fait à l’aduenture, & sans y penser, se trouue bien