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Mazarinade n° C_3_8

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Louis (XIV), De Loménie [signé] / Barberini, Antonio [signé] [1649], LETTRE DV ROY ESCRITE A SON AMBASSADEVR à Rome, le 4. Octobre 1644. , françaisRéférence RIM : M0_2161. Cote locale : C_3_8.


& en celle de l’vn de ses Nepueux à esté la principale
cause qu’adioustant plus de foy que ie ne deuois, sans doute
à ses relations, ie me suis engagé à consentir que les Cardinaux
François suiuissent les sentimens qu’auoit le Cardinal
Antonio de l’exclurre du Pontificat n’ayant eu au reste
aucun autre suiet de mesfiance de sa Saincteté d’apresent
qui n’eut peut-estre facilement gary, la moindre
diligence qui s’en fut faicte, cependant ledit Cardinal par
vne ingratitude sans exemple abandõnant sa reputation au
point que tout le monde voit, a voulu donner s’il eust peu
vne attainte à la mienne me priuant de la satisfaction, & de
la gloire d’exalter vn subiet que ie cognois tres-digne de la
Chaire de Sainct Pierre & de porter le faix du regime de la
Chrestienté dans vn temps si espineux ; qui est celuy de la
guerre allumé entre tous les Princes, il à bien passé plus
auant apres plusieurs billets qu’il a escrit du conclaue
mesme pour vous faire asseurer positiuemẽt vous qui estiés
mon Ambassadeur, que iamais il ne consentiroit à l’Elelection
de mon Cousin le Cardinal Pamphilio sans ma
permission, puisque c’estoit luy qui m’y auoit principalement
obligé, & apres plusieurs asseurances reiterez sur ce
sujet dans le conclaue aux Cardinaux François, qui apprehendoiẽt
tousiours que son instabilité ne le fit chãger auant
qu’auoir sçeu mes intentions sans attendre ma response
sur la despesche qu’on m’en auoit enuoyé par courrier expres,
dont il auoit cognoissance il s’est resolu tout à coup
de porter de son pouuoir, Mon Cousin le Cardinal Pamphilio,
& voyant que le respect de mon nom qui y estoit
engagé estoit capable de retenir la pluspart des Cardinaux,
qui sans cela y eussent concouru par vne imposture que l’on
auoit peine de croire, il les asseura qu’il auoit receu des ordres
plus frais de moy que n’auoiẽt les Cardinaux François
qu’il estoit protecteur de France, & sçauoit bien ce qu’il
faisoit. Cette supposition faitte vn Roy qui l’auoit honnoré
de sa confiance, & de la direction de ses interests dans
vne occasion si importante, meritoit vn ressentiment proportioné