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Mazarinade n° B_5_7

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Louis (XIV), De Guénégaud [signé] [1652], LETTRE DV ROY, Escrite à Monsieur le Duc d’Orleans, par laquelle on void les dispositions que la Cour a pour la Paix. , françaisRéférence RIM : M0_2153. Cote locale : B_5_7.


Mazarin dans vne assemblée chimerique ? Mais
pourquoy l’auroit on adressée au vray & legitime
Parlement ? Il a esté interdit, & son interdition
veriffiée par quinze deserteurs qui n’ont iamais
eu de part aux broüilleries, & qui n’ont pas
esté les premiers autheurs de tous ces mouuemens :
Le Parlement de Paris n’est pas en liberté,
il est dans de continuelles apprehensions d’estre
opprimé par les factieux, & cependant, parce
qu’il ne fait pas ce que l’on ordonne il est criminel,
y a il rien de si iudicieux ny de si digne de
l’amitié du Cardinal Mazarin, que la conduite
du Conseil en cette rencontre ? N’est-ce pas
auec raison que l’on reproche dans cette Lettre
comme on a fait dans toutes les precedentes ce
qui s’est passé le quatriéme de Iuillet dernier
dans l’Hostel de Ville ? C’est bien à faire aux
Princes à faire des seditions, ils s’y prennent auec
bien du Iugement, on y tuë leurs meilleurs amis,
& ils ne preuoient pas que ce sera par l’artifice
de leurs ennemis que le massacre se fera.
 
Messieurs de Paris, il n’appartient qu’à la
Cour de faire des seditions comme il faut, le
Palais Royal doit estre le rendez vous des factieux,
il faut mettre à leur teste vn Conseiller
Prestre & chanoine de l’Eglise Cathedrale,
homme de ceruelle s’il en fut iamais dans le
Conseil des Mazarins, il faut qu’il monte en chaire,
qu’il presche l’honneste assemblée qui y a