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Mazarinade n° C_3_48

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Latour,? (capitaine) [?] [1649], LETTRE DV CAPITAINE LA TOVR CONTENANT LA REFVTATION des Calomnies imposées au party du Parlement, & de la Ville de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_2083. Cote locale : C_3_48.


vne pure hostilité ennemie, qui n’a autre but que la
conseruation d’vn homme non seulement Estranger,
mais Sujet naturel du Roy d’Espagne, qui a fait
mil manquemens, ou pour mieux dire, commis
milles infidelitez & trahisons en son Administration,
& qui fait voir clairement par le succez de ses
actions, qu’il n’a iamais eu autre dessein, que de
laisser le Royaume dans vne desolation lamentable,
apres s’estre enrichy de ses despoüilles.
 
Que si pour sa iustification, vous m’alleguez les
éloges affectez & en partie supposez, qu’il se fait
donner par la Declaration du Roy portant suppression
des offices du Parlement, ie n’ay qu’à vous
dire que nous deuons la paix de Cazal à nostre propre
vertu, plustost qu’à sa negociation, & que les
Espagnols n’ont pas esté portez à nous quitter cette
ville, par la persuasion d’vn si foible entremetteur,
ils ont consideré la resolution & la valeur inuincible
de nostre armée, qui la voyoient toute
preste à les forcer & deffaire, en sorte que s’il s’est
acquis quelque obligation dans ce rencontre, c’est
plustost sur les Espagnols, ausquels il sauua vne
honteuse & entiere deffaite que sur la France, à laquelle
il enuia vne victoire certaine. Et quant à la
Sauoye, elle a accepté la protection de la France,
auant que le Cardinal fut dans les affaires, & lors
que le feu Duc de Sauoye laissa volontairement Pignerol
entre les mains du Roy, il vint de son propre
mouuement chercher dans l’amitié & la faueur
de nostre Monarque, le repos & la seureté, dont