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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


ineuitables, qui engagent les Princes à
l’amour des Royales vertus : cet aiguillon que ie
mets le dernier, est le plus efficace, & se tire de
leur extraction, & de la gloire de leurs ancestres ;
dont-ils ne veulent pas degenerer par l’infamie de
leurs crimes. Les Payens auoient cette coustume,
de faire entendre aux petits Seigneurs, qu’ils
descendoient en droitte ligne des Hectors, des
Ænées, des Mars, & des plus courageux Capitaines
de l’Antiquité ; qu’il ne falloit pas trahir leur
memoire, par des actions batardes ; mais soutenir
leur famille par de glorieuses entreprises.
 
VI. Motif
tiré de la
Noblesse
de l’Extraction.
N’estoit-ce pas dequoy le Fils de Dieu reprocha
les Iuifs, qui se picquoient d’honneur, d’auoir
Abraham pour Pere, & d’estre les enfans legitimes
des Prophetes ? Si vous estes leurs veritables
enfans (dit le Sauueur du monde) faites le
paroistre par l’innocence de vos œuures, & par la
pureté de vos intentions. N’est-ce pas pour ce
suiet qu’on eleue encore à present les ieunes Princes,
dans de tres-nobles sentimens de leur maison ?
ne leur fait-on pas sçauoir, qu’ils sont sortis
des plus illustres Monarques de l’Europe ? Ne leur
montre-t’on pas en peinture les Combats, & les
victoires de leurs predecesseurs, pour les engager
insensiblement dans les mesmes champs de batailles ?
Les galeries des Palais, & des Louures, ne
sont-elles pas enrichies des pourtraicts des genereux
Capitaines ? ne leur enseigne-t’on pas les