[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_1_1

Image de la page

La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


triste metail du profond des abismes ; La terre
s’est veu baignée du sang humain, pour n’auoir
pas assés promptement executé les volontés d’vn
Prince auare, qui se flatte du titre de Catholique,
& tasche de faire passer faussement tous les bons
François, pour Caluinistes, ou Lutheriens ; comme
si on pouuoit tromper la Diuinité, & estre
en mesme temps, cruel, inhumain, & auare dans
les Indes ; & vnique Catholique dans l’Europe :
Il n’appartient qu’aux François, d’estre les mesmes
en tous lieux, c’est à dire Chrestiens, Courtois,
Affables, & Liberaux : Poursuiuons nostre
suiet.
 
Grande
cruauté
exercée
dans les
Indes,
par l’Auarice
des Ieunes
Princes.
N’est-ce pas vne chose bien cruelle, & du tout
insupportable, ce qui est rapporté en l’Escriture
Saincte, du Roy Achab, qui ne se contenta pas de
posseder tout vn Royaume, de commander à vne
infinité de peuples, d’auoir plusieurs maisons de
plaisance ; Mais voulut encor ioüyr d’vn meschant
bout de terre, qui appartenoit au pauure
Naboth, ou il auoit fait plãter vne petite vigne,
pour aider à la necessité de sa Famille, Croyriez-vous
qu’Achab, ne fut point en repos, i’usques à
ce qu’il eut contenté sa passion ? croiriés-vous
qu’il fit mourir l’innocent Naboth, sur ce qu’il
témoigna de la difficulté d’abandonner son heritage,
& de quitter vn petit bien, que ses parens
luy auoient laissé ?
3. Reg. 21. 3.
Voila la prattique ordinaire d’vn Prince auare,