[retour à un affichage normal]

Mazarinade n° D_2_10

Image de la page

L. D. M. E. S. DV BAIL [1649], LES GLORIEVX TRAVAVX DV PARLEMENT POVR LE MAINTIEN DE L’AVTHORITÉ DV ROY ET POVR LE SOVLAGEMENT de ses Peuples. Par L. D. M. E. S. DV BAIL. , françaisRéférence RIM : M0_1501. Cote locale : D_2_10.

à s’attaquer au Parlement mesme, qui se
mettoit en peine de soulager le mal des autres.
 
Cette pensée les charma d’abord, & ils se promirent
à ce moment, que leur meschanceté triompheroit
bien-tost de la Iustice ; & qu’ayant abbatu
& renuersé ce grand Corps, il seroit fort aisé de
surmonter les autres membres.
La Polette fut la premiere machine qu’on destina
pour la ruine du Parlement, & le piege qu’on
luy tendit, fut que le Ministre d’Estat, Mazarin,
fit vne Declaration, qui mettoit apparemment
leurs Offices en seureté. Par cette Declaration, on
demãda ausdites Cours Souueraines, par forme de
prest, quatre années de leurs gages : mais quand
on en voulut venir à l’execution, il parut sous ce
miel quelque venin caché, dont le breuuage estoit
fort dangereux, & mortel.
Au mesme temps, & de tous les costez ; lesdites
Cours Souueraines, attaquées de pareilles
craintes, arriuent, parlent, & se plaignent de leur
persecution, implorent le secours & la protection
de ceux qu’ils nomment leurs Peres ; leur racontent
l’estat de leurs miseres, & leur representent
qu’ils sont perdus s’ils ne les maintiennent. Pour
resister à l’iniustice qu’on leur veut faire, ils demandent
l’Vnion. Mais comme il ne faut pas iamais
s’embarquer legerement, auant qu’elle fust
arrestée, elle fut bien balancée ; les Registres furent
veus, on les leut, on examine la Loy ciuile &
diuine, & enfin toutes les voix furent à l’Vnion.