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Mazarinade n° C_5_66

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Anonyme [1652], IOVRNAL DE TOVT CE QVI SEST FAIT ET PASSÉ EN PARLEMENT, Les Ieudy, Vendredy & Samedy, 10. 11. & 12. Octobre 1652. En presence de son Alt. Royale. AVEC LES ORDRES DONNEZ pour l’éloignement des Trouppes des enuirons de Paris. ET LES DERNIERS MOYENS pour la Paix. , françaisRéférence RIM : M0_1753. Cote locale : C_5_66.

autres Seigneurs, Messieurs de Longueil & de Bailleul
Presidents au Mortier, & quatre de Messieurs des Conseillers
de la Grand’Chambre le seroient allez querir ;
& estans en la Grand’Chambre, son A. R. ayant pris
sa place à l’accoustumée, le Parlement par la bouche
de M. le President de Nesmond a fait vn long discours
sur les affaires presentes, & supplié serieusement pour
la derniere fois son A. R. deprocurer la Paix, de dire
presentement les moyens pour y paruenir, qu’il estoit
bien estrange que les Troupes qui estoient à la campagne
faisoient des actes d’hostilitez & des rauages sans
exemples, que cela se faisoit faute que la Milice n’estoit
bien obseruée, les Generaux & la plus grande partie
des Officiers & Commandans estans à Paris, que
s’ils estoient auec leurs Troupes ils empescheroient
infailliblement ses desordres.
 
Son A. R. a dit, que les ordres estoient donnez depuis
24. heures aux Generaux & Officiers de sortir
hors de Paris dans ce iour pour aller ioindre les Troupes,
que la Compagnie le deuoit croire, & que mesmes
ils deuoient faire retirer les gens de guerre à dix
lieuës & plus des enuirons de Paris, sans esperance de
retour ; Que pour la Paix, l’on sçauoit assez comme il
a agy pour la procurer, qu’il le fera encores qu’il n’a
iamais paru interessé ; que ce n’a esté ses interests qui
luy ont fait faire ce qui s’est passé, que ce n’a esté que
pour le soulagement du peuple, adioustant qu’il n’auoit
fait aucuns traitez auec les estrangers.
Monsieur de Nesmond de la part de la Compagnie
a prié son A. R. qu’il luy pleust d’auoir la bonté de dire