[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° C_3_12

Image de la page

Bourbon-Vendôme, François de (duc de Beaufort) [signé] [faux] [1649], LETTRE DE MONSIEVR LE DVC DE BEAVFORT A MOMSIEVR LE DVC DE MERCOEVR SON FRERE. , françaisRéférence RIM : M0_2021. Cote locale : C_3_12.


vne Princesse de la maison de Cuise, Illustre, &
par sa vertu, & par sa naissance, en luy preferant
vne guenuche dItalie, dont le Pere n’a peu autrefois
auoir vn employ plus honorable que d’estre
vendeur d’allumettes ; ou r’accommodeur de
vieilles sauattes : & que ces trois Marionnettes
meritent d’estre considerées, pour auoir este souffertes
par vn estrange aueuglement dans le Pallais
Royal : comme si c’estoient des enfans de la maison.
Et meritent elles d’estre mariées à des Princes
pour estre Niepces d’vn chetif Postillon ? qui s’est
esleué iusqu’au Souuerain Gouuernement de cét
Estat plustost par la stupidité des François, que
par aucune marque qu’il ait donné de son esprit,
ny de sa conduitte.
 
I’ay examiné toutes les raisons que l’on m’a dit
de vostre part, pour me faire consentir à ce Mariage
Burlesque : mais pas vne seulle n’a faict impression
sur mon esprit : vous m’auez faict cognoistre
en premier lieu, qu’il ne faut pas demeurer toute
sa vie auec le ressentiment d’vne injure qu’il a receuë
lors qu’il n’est pas permis de s’en venger : &
que ie dois aussi bien que Monsieur nostre Pere, &
vous, oublier les malheurs passez, dont nous
auions attribué la cause au Cardinal Mazarin, mais
ie vous proteste que ie le considere tro peup, pour
l’estimer digne de ma colere, & que quand mesme