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Mazarinade n° A_5_38

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Bourbon-Vendôme, François de (duc de Beaufort) [signé] [faux] [1649], LETTRE DE MONSIEVR LE DVC DE BEAV-FORT A MONSIEVR LE DVC DE MERCOEVR SON FRERE. , françaisRéférence RIM : M0_2021. Cote locale : A_5_38.


vne Princesse de la maison de Guise, Illustre, &
par sa vertu, & par sa naissance, en luy preferant
vne Guenuche d’Italie, dont le Pere n’a peu autrefois
auoir vn employ plus honorable que d’estre
vendeur d’Allumettes ; ou r’acommodeur de vieilles
sauattes : & que ces trois Marionnettes meritent
d’estre considerées, pour auoir esté souffertes
par vn estrange aueuglement dans le Palais
Royal : comme si c’estoient des enfans de la maison.
Et meritent elles d’estre mariées à des Princes
pour estre Niepces d’vn chetif Postillon ? qui s’est
esleué iusqu’au Souuerain Gouuernement de cet
Estat, plustost par la stupidité des François, que
par aucune marque qu’il ait donné de son esprit,
ny de sa conduitte.
 
I’ay examiné toutes les raisons que l’on ma dit
de vostre part, pour me faire consentir à ce Mariage
Burlesque : mais pas vne seule n’a faict impression
sur mon esprit : vous m’auez faict cognoistre
en premier lieu ; qu’il ne faut pas demeurer toute
sa vie auec le ressentiment d’vne iniure qu’il a receuë
lors qu’il n’est pas permis de s’en venger : &
que ie dois aussi bien que Monsieur nostre Pere, &
vous, oublier les malheurs passez, dont nous
auions attribué la cause au Cardinal Mazarin, mais
ie vous proteste que ie le considere trop peu pour
l’estimer digne de ma colere, & que quand mesme