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Mazarinade n° D_1_4

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Anonyme [1642 [?]], TESTAMENT DE MONSIEVR LE CARDINAL DVC DE RICHELIEV. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : D_1_4.


faire soigneusement acheuer, suiuant le dernier dessein & deuis arrestez auec
Tiriot maistre Masson, & de faire achepter tous les liures qui y manqueront, ie
le prie aussi de faire reparer, accommoder & orner la maison des PP. de la Mission
que i’ay fondee à Richelieu, & de leur faire acheter vn iardin dedans l’enclos
de la ville de Richelieu, le plus proche de leur maison que faire se pourra,
de la grandeur que i’ay ordonné, comme aussi de faire acheuer les fontaines, &
autres accommodemens commencez & necessaires pour la perfection de mes
bastimens & iardins de Richelieu, le tout sur lesdicts deux tiers du reuenu de
mondit bien comme dict est, sans que de toutes les despenses cy dessus madicte
niepce, ny monsieur des Noyers soient tenus de rendre compte à qui se puisse
estre. Et bien que i’aye desia suffisamment fondé audit Richelieu lesdicts Peres
de la Mission pour entretenir vingt Prestres, afin de s’employer aux Missions
dedans le Poictou, suiuant leur institut, ie leur donne la somme de soixante mil
liures, afin qu’ils ayent d’autant plus de moyen de vaquer ausdites Missions, &
qu’ils soient obligez à prier Dieu pour le repos de mon ame, Et à la charge d’employer
ladite somme de soixante mille liures en achapt d’heritages, pour estre de
mesme nature que les autres biens de leur fondation.
 
Ie defens à mes heritiers de prendre alliance en des maisons, qui ne soient pas
Vrayement nobles, les laissant assez à leur aise pour auoir plus d’esgard à la naissance,
& à la vertu qu’aux commoditez & aux biens.
Et d’autant que l’experience nous fait connoistre, que les heritiers ne suiuent
pas tousiours la trace de ceux dont ils sont successeurs : desirãt auoir plus de soin
de la conseruation de l’honneur que ie laisse aux miens, que de celle de leur
bien. Ie recõmãde absolument ausdits Armãd de Vignerot, & Armand de Maillé,
& à tous ceux qui iouyront apres eux desdits Duchez & Pairies, & biens, que
ie leur ay cy dessus substituez, de ne se départir iamais de l’obeyssance qu’ils
doiuent au Roy & à ses successeurs, quelque pretexte de mescontẽtemẽt qu’ils
puissent prendre pour vn si mauuais suiet : & declare en ma conscience, que si ie
preuoyois qu’aucuns d’eux d’eust tomber en telle faute, ie ne luy laisserois aucune
chose en ma succession.
Ie donne & legue au sieur du Plessis de Ciuray mon cousin la
somme de soixante mil liu. qui m’est deue par Mr. le Comte de Charost Capitaine
des Gardes du Corps du Roy, auquel i’entens que ledict sieur du Plessis de
Ciuray, ny aucun de mes heritiers ne puisse demander aucune chose pour les interests
de ladite somme de soixante mille liures, ains seulement, que ledict sieur
de Ciuray se puisse faire payer du principal d’icelle dans l’an de mon decez.
Pour marque de la satisfaction que i’ay des seruices qui m’ont esté rendus par
mes domestiques & seruiteurs, Ie donne au sieur Didier mon Aumonier 1500.
liures. Au sieur de Bar dix mil liu. Au sieur de Manse six mil liu. Au sieur de Belesbat,
par ce que ie ne luiay encore rien donné, dix mil liu. A Beaugensi 3. mil liu.
A Estoublon 3. mil liu. Au sieur de Marsal 3. mil liu. Au sieur de Paluoysin par
ce que ie ne luy ay iusques icy rien donné, 12000. liu. A Grenillé 2. mil li. Au Sr.
Cytois 6. mil li. Au Sr. Renaudot, 2 mil li. A Bertereau 6. mil li. A Bloüin 6000.
li. A des Bornais mon valet de chambre 6000. li. & ie desire qu’il demeure concierge,
soubz mon petit neueu du Pont de Courlay dans le Palais Cardinal. Au
Cousin 6. mil liu. A l’Espolette, & à Preuost chacun 3. mil liu. Au sieur Euienat
mon Argentier, 4. mil liu. A mon maistre d’Hostel 6. mil. liu. A Picot six mil liu,