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Mazarinade n° C_4_35

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Anonyme [1649], IMPRECATION COMIQVE, OV LA PLAINTE DES COMEDIENS Sur la guerre passée. , françaisRéférence RIM : M0_1687. Cote locale : C_4_35.



Nous fusmes pris par la luecte,
Aussi tost que des argoulets,
Pestes à poulles & poullets,
Et que de grands Tastitretebes,
Nous firent voir plusieurs Erebes
Et par vn Diable de iargon
Ont tiré nostre argent mignon,
Nostre fortune fut toisée :
Cette gent mal apriuoisée,
Plus barbares que Iaponois
Qu’on appelloit des Polonois,
N’entendoient point d’autre mystere
Que de s’enrichir & bien boire,
Car de leur parler d’entretien
Certes ils n’y entendoient rien.
Mais laissons là cette canaille
Dans peu faudra qu’elle s’en aille,
Et reuenons dedans Paris
Entendre les plaintes & les cris,
De mille sorte de personnes,
Que la necessité talonne,
Et qui loing de nous venir voir,
S’efforcoient de tout leur pouuoir,
A repousser auec furie
Les ennemis de leur patrie,
Nous mesme comme Citoyens
Y mettions aussi tous nos soins,
Et d’vne genereuse audace
Leur donnions vne belle chasse,
Ainsi de soldats contrefaits
Maintenant les sommes tous faits,
Nous representions sur la Seine,
Des combats sans beaucoup de peine
Ny sans bien courir de hazard,
Mais maintenant soit tost soit tard
Ils nous font iouër de l’escrime