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Mazarinade n° C_8_55

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Anonyme [1649], REQVESTE PRESENTEE A MONSEIGNEVR LE PRINCE PAR LES VIGNERONS DE SON GOVVERNEMENT. DE BOVRGONGNE. En vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_3501. Cote locale : C_8_55.



Sur tout de la Dame Bourgongne,
D’où vient sa meilleure besongne,
Qu’elle peut empescher Meudon
S’il te voyoit à l’abandon
Roder le long de son finage,
De se vanger de son dommage ;
Que desia son Curé Rablais
A pris la poste & le relais
Afin d’en tirer la vengeance
Par sa langue, ou bien par la lance
De son Geant Pentagruel
Qui te doibt combatre à Ruël ;
Que tu dois craindre cette épreuue,
Et faire auec luy paix, ou treue,
Que ce drole Enfant de Chinon,
Est vn étrange Compagnon,
Que si tu l’empesches de boire,
Il te noircira dans l’histoire
D’auoir maintenu le dessein
D’empescher de venir le Vin,
Et que les Vignes on ne taille
Pour remplir l’autra an la futaille ;
D’auoir bruslé les Echalas
Qui sont ses suposts & ses bras :
Que l’on void manquer la farine,
Que toû-jours nostre vin define,
Qu’au chault il pallit au tonneau,
Et deuient moins bon & moins beau.
Qu’enfin la France se cantonne
Suiuant que chacun se l’ordonne,
Que tel cause du desarroy,
Qui ne connessoit que son Roy ;
Qu’on te peut causer vn encombre,
Qu’vn petit buisson fait grand’ombre ;
Que tel qui suiuoit ton parti,
Suiura ton frere de Conti :
Que Bellonne, auec les Furies
Vous peut animer aux Tûries,