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Mazarinade n° C_9_67

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Anonyme [1649], REQVESTE DV DVC DE VENDOSME AV PARLEMENT DE PARIS. Auec les Memoires & Pieces qui en dependent. , françaisRéférence RIM : M0_3496. Cote locale : C_9_67.


PROTESTATION DV DVC DE
Vendosme contre la mesme prise de possession.

NOVS CESAR DVC DE VENDOSME, de
Beaufort & d’Estampes, Pair de France, Gouuerneur
& Lieutenant general pour le Roy nostre Souuerain
Seigneur, auec tous droits & pouuoir d’Admirauté
en ses pays & Duché de Bretagne : Certifions
& declarons par la presente, que sur l’aduis
qui est paruenu iusques en ce lieu où nous nous trouuons presentement
hors du Royaume de France, que Messire Armand du Plessis,
Cardinal de Richelieu, auoit enfin exigé de sa Maiesté nostredit
Gouuernement de Bretagne, & d’iceluy fait & presté le serment entre
ses mains, sous pretexte de la demission que par violence & à
condition de nous liberer de prison du bois de Vincennes où nous
estions lors detenu par ses artifices : Nous protestons derechef par la
presente escrite & signee de nostre propre main en reïterant & continuant
les premieres protestations des ja par nous faites sur ce suiet :
La premiere en datte du 20. Decembre dernier passé en ladite prison
du Donjon de Vincennes, pardeuant Iutet & Hutet Notaires
au Chastelet de Paris, lors que l’on exigea de moy ma premiece demission :
& la seconde le premier de Ianuier de l’annee presente en
la Chastellenie de Villepreux, pardeuant Pierre Ruchon, Notaire
& Tabellion Iuré audit lieu, le iour qu’estant à Paris, deux iours
apres ma liberté, l’on me força de m’en aller à Anet, & deuant que
de partir à donner vne nouuelle & seconde demission de mondit
Gouuernement, de laquelle l’on voulut qu’il demeurast minutte
chez vn Notaire qui la passa appellé Marion ; Que lesdites pretenduës
Lettres de prouision & de protestation de serment dudit sieur
Cardinal ne nous puissent nuire & preiudicier à present ny à l’aueuir
aux droicts & raisons que nous auons & entendons conseruer en ladite
charge de Gouuerneur de Bretagne, qui n’a peu estre donnee valablement
à vn autre à nostre preiudice, attendu que toutes les demissions
que nous auons faites n’ont point esté par nous, que par
force & par violence, pour auoir nostre liberté & pour euiter la ruïne